Publié dans Société

Remboursement de 300 millions d'ariary - Le débiteur français tue son créancier malagasy !

Publié le lundi, 17 janvier 2022

Meurtre avec préméditation. Tel est le chef d'inculpation d'un ressortissant français, présumé assassin de Junot Ramananarivo (J.R.). Ce jeune technicien de haut niveau, Secrétaire général de l'association « Union Emergence Madagascar », a succombé suite aux blessures occasionnées par un coup de couteau, dans l'après-midi du dimanche dernier vers 17h du côté de Pullman. Selon les informations recueillies, les choses se sont envenimées entre L.L., gérant d'une entreprise œuvrant dans l'informatique, et J.R., opérateur économique natif de Mahajanga.

Ce dernier s'est déplacé à Ivandry pour réclamer son dû s'élevant à 300 millions d'ariary à son débiteur français. Ce dernier était censé rembourser son créancier malagasy, au point de l'inviter pour une rencontre. Le Français a fait savoir qu'il n'a pas une telle somme sur lui. Ce  qui aurait mis  J.R. dans tous ses états. C'est là que le ton a haussé  de quelques crans entre les deux hommes, d'après nos sources. Le créancier aurait menacé de confisquer l'entreprise de L.L. si jamais ce dernier ne sera pas en mesure d'honorer sa dette. Les propos du créancier auraient déplu au débiteur,  qui n'a pas hésité à le poignarder en visant particulièrement le cœur.

Les versions sur le déroulement de l'agression, outre celle parlant du but de la rencontre entre les  deux hommes et qui fut confirmée par la Police, restent encore confuses. Une autre  version  avance que J.R. serait  accompagné de deux gardes-du-corps, des membres des Forces, pour se rendre à son rendez-vous avec L.L. Ce  dernier l'aurait  reçu dans son 4x4. 

A un moment, le Français a poignardé son interlocuteur, qui aurait encore la force de s'échapper, malgré son hémorragie, et alerter ses « bodyguards », qui ont arrêté le suspect âgé de 36 ans.

Le suspect entre les mains de la Brigade criminelle

Actuellement, le Français est encore  soumis à une enquête dans les locaux de la Brigade criminelle (B.C.) à Anosy. La pièce à conviction est aussi entre les mains des autorités compétentes. « Ce serait trop tôt de parler d'un déferrement. Le suspect est entre les mains de la B.C., c'est du moins ce que l'on puisse dire pour le moment », confie une source policière, qui a confirmé toute une partie de la version sur les circonstances du meurtre, et qui a été partagée sur les réseaux sociaux, depuis. Les faits.  Avant que la Brigade criminelle  ne fût saisie de l'enquête, c'était le Commissariat du 8ème arrondissement, qui avait été informé en premier du drame. Des informateurs lui ont parlé d'une dispute  qui s'envenimait  entre  le Français et la victime. A l'arrivée des Forces de l'ordre sur les lieux, leurs éléments constatent l'agonie de J.R., suite au  coup de couteau dans la région du cœur, tandis que le Français en cause, qui avait été arrêté sur-le-champ, se trouvait  encore à l'endroit du crime. Décision fut d'abord prise pour transporter d'urgence la victime à l'hôpital.

Questionné à ce sujet, le ministre de la Justice, en la personne de Herilaza Imbiky, a avancé que « le procureur général a directement pris l'initiative d'ouvrir une enquête, en collaboration avec la Brigade criminelle de la police nationale. En suivant les directives du Premier ministre, nous sommes à l'œuvre depuis hier ». Selon les résultats de l'autopsie effectuée jusqu'à la matinée d'hier au centre hospitalier de Soavinandriana, la cause du décès étant la perforation d'un organe vital.

Par ailleurs, l'enterrement de J.R. s'est tenu dans l'après-midi d'hier à Mahajanga. Mais avant le départ du corps dans la cité des fleurs, la famille et les proches du défunt se sont réunis à Ivato pour un recueillement. Un hommage fait en présence des autorités et hauts placés. Quoi qu'il en soit, les proches et connaissances de J.R. réclament justice et suivent de près cette affaire…

Recueillis par Franck R. et P.R.

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Editorial

  • Traitement de cheval
    Le Chef de l’Etat, Rajoelina Andry Nirina, a reçu en audience au Palais d’Etat d’Iavoloha, les membres du Conseil Supérieur de la magistrature conduit par le garde des Sceaux, ministre de la Justice, Rakotomandimby Benjamin. Il a été question durant la rencontre au sommet entre le Premier Magistrat du pays et l’Instance supérieure nationale coiffant la Magistrature judiciaire, le CSM. En fait, le CSM gère la carrière des magistrats du pays (avancements, promotions, affectations, sanctions, etc.). Le président de droit du CSM et en sa qualité de Chef de l’Etat, Rajoelina Andry, a profité de l’occasion de mettre les points sur les « i ». Rajoelina vitupère contre les indélicatesses de certains magistrats dans l’exercice de leur fonction. Précisément, à l’encontre des magistrats, pas tous d’ailleurs heureusement, d’abuser de leur fonction pour s’enrichir indûment, sur le dos des vulnérables justiciables. En d’autres termes, s’adonner à la corruption ! En fait,…

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