Publié dans Société

Cyclone Batsirai - Plus d'une centaine de personnes décédées !

Publié le mardi, 08 février 2022

Une hécatombe. Tel pourrait résumer la situation si tant qu'elle soit avérée. Au moins 96 personnes ont péri dans le District de l'Ikongo au cours du passage du cyclone Batsirai, l'un des plus puissants à avoir traversé le pays durant la dernière décennie. L'information a été livrée par le député élu dans ce District, Jean Brunelle Razafintsiandraofa, au cours d'une interview diffusée au cours des journaux des radios de la Capitale, Antananarivo, hier dans la mi-journée.

Des chiffres qui ne sont que provisoires et qui pourraient s'aggraver, indique le député. Le vice-président de l'Assemblée nationale explique en effet que des personnes seraient encore portées disparues. Notons à ce sujet, que le nombre de décès recensés aurait augmenté dès hier dans la soirée. Au moins une centaine de personnes seraient donc décédées, rien que dans le District de l'Ikongo.  Emportées par les eaux ou coincés sous les décombres de leurs maisons, 44 personnes ont péri dans la Commune urbaine d'Ikongo, 30 à Antodigna, 9 à Tanakamba, 2 à Ambatofotsy, 1 à Ambinanitromby, Sahalanona et Manampatrana, détaille le député. L'absence d'informations et donc de préparation des habitants locaux pourrait expliquer ces chiffres élevés, explique l'ancien ministre. La majorité des habitants de l'Ikongo n'ont même pas accès aux informations radiodiffusées. Pourtant, les habitations locales sont précaires, faites dans la plupart du temps en terre et en branches d'arbres. 

A entendre le parlementaire, ces chiffres ont fait l'objet de recoupements mais ne sont pas officiels. Des chiffres corroborés par certaines autorités locales. Celles-ci précisent toutefois qu'il s'agit de chiffres obtenus suite à des rapports verbaux. L'accès à Ikongo étant impossible du fait de la coupure des routes, ce qui rend difficile toute liaison entre ce District et ses proches voisins. Du côté du Bureau national de gestion des risques et des catastrophes, on est encore prudent. Le directeur des études et de la gestion des risques au niveau de cet organisme affirme avoir entendu les informations sur ces décès. Toutefois, il indique que le BNGRC ne peut pour l'heure confirmer le nombre exact de décès, faute d'absence de rapport officiel, couché sur papier, portant les cachets des autorités administratives. Raison pour laquelle les rapports du BNGRC ne mentionnent pour l'heure pas ces nombreux décès. Le bilan provisoire communiqué par le BNGRC hier à 14h indique que 29 décès ont été enregistrés dont 12 à Ikongo. En tout cas, une entreprise de réhabilitation de la circulation vers Ikongo serait déjà en cours. Cela permettra de confirmer sur place la situation avec les autorités locales. Au stade actuel, plus d'une centaine de personnes décédées ont donc été décomptées dans toute l'île, si on prend en compte les décès annoncés à Ikongo et le dernier bilan émis par le BNGRC. 

La Rédaction

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Editorial

  • Mission délicate !
    Le second round de la négociation entre la France et Madagasikara sur les îles Eparses devait débuter à Paris dans la journée d’hier 30 juin 2025. La première étape de la rencontre entre les deux délégations avait eu lieu à Antananarivo en 2019, au Palais de Premier ministre à Andafiavaratra, tout juste en début du premier mandat de l’actuel Chef d’Etat Rajoelina Andry, et réélu pour un second mandat en 2023. La délégation malagasy conduite par la ministre malagasy des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, composée de huit membres, devait rejoindre la capitale française pour être présente au rendez-vous fixé. Huit membres, des experts dans leur domaine respectif, qui ont la lourde tâche de présenter et défendre la cause nationale sur les îles Eparses. Madagasikara revendiquait depuis toujours du moins depuis la Deuxième République, la souveraineté de la Grande île sur ces « îles » tant convoitées et objet de discorde…

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