Des chiffres qui ne sont que provisoires et qui pourraient s'aggraver, indique le député. Le vice-président de l'Assemblée nationale explique en effet que des personnes seraient encore portées disparues. Notons à ce sujet, que le nombre de décès recensés aurait augmenté dès hier dans la soirée. Au moins une centaine de personnes seraient donc décédées, rien que dans le District de l'Ikongo. Emportées par les eaux ou coincés sous les décombres de leurs maisons, 44 personnes ont péri dans la Commune urbaine d'Ikongo, 30 à Antodigna, 9 à Tanakamba, 2 à Ambatofotsy, 1 à Ambinanitromby, Sahalanona et Manampatrana, détaille le député. L'absence d'informations et donc de préparation des habitants locaux pourrait expliquer ces chiffres élevés, explique l'ancien ministre. La majorité des habitants de l'Ikongo n'ont même pas accès aux informations radiodiffusées. Pourtant, les habitations locales sont précaires, faites dans la plupart du temps en terre et en branches d'arbres.
A entendre le parlementaire, ces chiffres ont fait l'objet de recoupements mais ne sont pas officiels. Des chiffres corroborés par certaines autorités locales. Celles-ci précisent toutefois qu'il s'agit de chiffres obtenus suite à des rapports verbaux. L'accès à Ikongo étant impossible du fait de la coupure des routes, ce qui rend difficile toute liaison entre ce District et ses proches voisins. Du côté du Bureau national de gestion des risques et des catastrophes, on est encore prudent. Le directeur des études et de la gestion des risques au niveau de cet organisme affirme avoir entendu les informations sur ces décès. Toutefois, il indique que le BNGRC ne peut pour l'heure confirmer le nombre exact de décès, faute d'absence de rapport officiel, couché sur papier, portant les cachets des autorités administratives. Raison pour laquelle les rapports du BNGRC ne mentionnent pour l'heure pas ces nombreux décès. Le bilan provisoire communiqué par le BNGRC hier à 14h indique que 29 décès ont été enregistrés dont 12 à Ikongo. En tout cas, une entreprise de réhabilitation de la circulation vers Ikongo serait déjà en cours. Cela permettra de confirmer sur place la situation avec les autorités locales. Au stade actuel, plus d'une centaine de personnes décédées ont donc été décomptées dans toute l'île, si on prend en compte les décès annoncés à Ikongo et le dernier bilan émis par le BNGRC.
La Rédaction