Publié dans Société

Kidnapping du petit Djivan - Un boulanger chinois présumé commanditaire

Publié le jeudi, 17 février 2022


Le fils d’un boulanger kidnappé par un boulanger ! Les six personnes trempées dans le kidnapping du petit Djivan (3ans) le 7 février dernier à Ambodivonkely, avaient été déférées au Parquet d’Anosy, après que la section de recherche criminelle et la Circonscription inter-régionale de la Gendarmerie nationale (CIRGN) d’Analamanga, les ont présentées aux médias à la caserne d’Ankadilalana, la matinée d’hier. Parmi les suspects, le cerveau présumé de l’acte, un métis chinois, propriétaire de son état d’une boulangerie sise à Ankadifotsy ainsi qu’une femme, sa complice. Le premier avait réclamé 400 000 euros soit près de 2 milliards d’ariary de rançon aux parents du petit otage. Mais ce n’est pas tout : il a également demandé 10 millions d’ariary comme une sorte d’engagement, selon les termes employés par le Chinois. Notons qu’aucune des sommes demandées n’a été finalement perçue par le gang, selon le Gal commandant la CIRGN d’Antananarivo. Quant aux quatre autres suspects, ce sont à la fois des complices et des hommes de main du gang.

Mais un bref rappel des faits s’impose ! Le mardi 7 février dernier, quatre hommes cagoulés, équipés de différents types d’armes dont des big boss, s’étaient emparés par la force du gosse dans la boulangerie de ses parents à Ambodivonkely. Les ravisseurs étaient venus en moto. Par la suite, ils ont foncé en direction d’Antanandrano où ils avaient séquestré l’enfant. Puis vint un changement de programme et de planque où ses geôliers ont ensuite emmené le petit otage à Ambatobe où ce dernier avait été par la suite relâché, précisément le lendemain même des faits, précisément le 8 février dernier. En cause, les ravisseurs ont pris peur en apprenant l’arrestation d’un de leur complice peu après même le rapt, c’est-à-dire le 7 février même.

C’était dans ces circonstances qu’une femme, sous son apparente bonne volonté, a remis le petit Djivan entre les mains du commissariat du 8e Arrondissement à Analamahitsy, le mercredi soir suivant, précisément aux environs de 20h. En réalité, la soi-disant Samaritaine, qui prétendait avoir trouvé le petit Djivan à Ambatobe pour ensuite le remettre entre les mains de la Police, n’est en fait qu’un membre du gang. “Du coup, la Gendarmerie qui a ouvert une enquête, a trouvé bizarre le comportement de cette dame. Cette Force a donc mis en place tout le dispositif nécessaire en vue d’une série de coups de filet. C’était dans ces circonstances que la Gendarmerie a arrêté la femme suspecte puis la soumettre à un interrogatoire au cours duquel elle a fait un aveu”, explique le colonel Tahina Ravelomanana, commandant la section de recherche criminelle de la Gendarmerie. De toute façon, la femme suspecte, dans ses révélations, a dénoncé ses complices et surtout le métis chinois. Ce dernier fut arrêté à son tour dans sa propre boulangerie, le dimanche suivant.
Lors de son audition, ce dernier a reconnu avoir commandité le rapt de Djivan. Il a argué avoir une énorme dette, soit 4 milliards d’ariary, auprès de ses créanciers dont le propre père du petit garçon, son homologue boulanger. Puisque le Chinois n’a plus aucun moyen pour honorer sa dette, l’idée de faire enlever cet enfant a germé dans ses esprits. Mais on connaît la suite.
“Après notre investigation, il s’avère que ce kidnapping n’a finalement aucun lien avec de la politique comme certains l’ont avancé”, certifie le Gal Jocelyn Randrianarison, commandant la CIRGN d’Analamanga. A ce dernier de préciser encore que deux autres bandits trempés dans la même affaire sont encore recherchés. “Ces deux-là sont les pilotes des motos lors de l’enlèvement”, ajoute notre interlocuteur.
A l’heure où nous mettons sous presse (Ndlr, tard dans la soirée d’hier), les auditions des suspects de l’affaire par le juge d’instruction, devraient se poursuivre encore.
Franck R.

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Editorial

  • Haro sur la traite des personnes !
    A l’aube du XXIème siècle, le monde traine encore ses vieilles casseroles, ses viles pratiques héritées des ancêtres depuis la nuit des temps. La traite, l’esclavage et d’autres habitudes qui dataient de l’antiquité persistent de nos jours d’une manière ou d’une autre. En fait, ils se modernisent de telle sorte que l’esprit de l’homme moderne ne soit pas offusqué tout au moins tolère. Certains pays dont Madagasikara s’enlisent dans des pratiques sociétales déshonorantes, humiliantes et contre-productives. La Grande île n’a pas réussi jusque-là à se débarrasser de ces viles conditions de traitements vis-à-vis des femmes. La traite des personnes existe toujours malgré les déclarations d’intention, les bonnes initiatives etles engagements pris en faveur des descendantes d’Eve. Malheureusement, le mal persiste ! Soulignons que l’usage des termes « traite des personnes » est un mode moderne de dire la chose et ne pas évoquer la réalité exacte à savoir « l’esclavage …

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