Publié dans Société

Bourses d'études
 - Les procédures retardent le paiement !

Publié le mercredi, 06 avril 2022


Les étudiants de l'université d'Antananarivo sont descendus dans la rue cette semaine afin de réclamer le paiement de leurs bourses d'études. Ils ont bloqué la circulation que ce soit à Ankatso ou à Ampefiloha en brûlant des pneus sur les chaussées pour attirer l'attention des responsables. Effectivement, le paiement des bourses a connu un retard considérable pour cette année universitaire  en raison des defaillances des procédures de la digitalisation. " Ce paiement des bourse n'est pas centré au niveau du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (MESUPRES), diverses entités sont impliqués et quand l'une d'entre nous échoue à sa mission, c'est tout le système qui est remis en question d'où la situation actuelle. Plus précisement, une fois la commission bourse auprès des universités respectives établit la liste complète des bénéficiaires,  elle l'achemine auprès du Mesupres pour un suivi et contrôle.  Et apres vérification de notre part, cette liste est exportée au Ministère du Développement Numérique de la Transformation Digitale des Postes et des Télécommunications (MNDPT) qui délivre la carte. Et c'est au rôle du Ministère de l'Economie et des Finances (MEF) de procéder au paiement.  Pour vous dire que la transaction se réalise maintenant en ligne et il n'y a plus de listes d’inscrits faussées. Malheureusement,  nombreux sont ceux qui n'apprécient pas cette démarche et se servent des étudiants pour montrer leur mécontentement" a expliqué une source auprès du Mesupres. Cest ainsi que mardi dernier, le MEF le MESUPRES et le MNDPT se sont réunis  au Siège du MEF à Antaninarenina afin de définir les attributions de chaque ministère dans ce processus des paiements numeriques afin d'assurer la fluidité du processus des paiements des bourses d’étudiants ainsi que des salaires, etc.. Il s'agit également d'une rencontre pour la mise en place du système de paiement digitalisé à travers la carte E-poketra par la Paositra Malagasy (PAOMA) et des cadres techniques et réglementaires se rapportant audit projet.
Il faut savoir que cela fait à peu pres 50 années que la question relative à la bourse d'études constitue une problèmatique récurrente à Madagascar. La digitalisation et suivi du parcours des étudiants  de l'enseignement supérieur a été donc la solution trouvée par l’Etat pour assainir la gestion financière au sein des universités et surtout garantir le paiement régulier et à temps des bourses. "Plus de 12 à 13 milliards d'Ariary sont perdus au cours des transactions effectuées dans le cadre du paiement des bourses d'études à Madagascar avec les étudiants fantômes. Les universités nous font parvenir le nombre des bénéficiaires et le gouvernement se charge d'envoyer un montant qui y correspond  et ainsi de suite. Une pratique qui a considérablement favorise les abus à tous les échelons des structures universitaires. Il nous est arrivé  par exemple d'envoyer les bourses pour les étudiants de Toamasina sans que les  concernés n'ont perçu  à temps leur part"  a ajouté la même source.
KR.

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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