Publié dans Société

Développement urbain et résilience - 950 personnes compensées pendant cette semaine !

Publié le mardi, 10 mai 2022


Obstruction des digues et canaux d’évacuation des eaux par les boues et déchets, des constructions illicites sur ces infrastructures. Tout cela constitue une menace, voire un danger imminent pour la ville d’Antananarivo. Les risques d’inondation s’aggravent durant la période cyclonique, même en seulement quelques heures de pluie. « L’assainissement des canaux constitue l’issue face à ce danger. L’assainissement du canal C3, depuis Anosibe jusqu’à Ambodimita, pourra prévenir l’inondation à Antananarivo », reconnait Pierre Houlder, ministre de l’Aménagement du territoire et du Service foncier. C’est justement la finalité du Projet de développement urbain intégré et de résilience du grand Tanà (PRODUIR), actuellement mis en œuvre sur un financement de la Banque mondiale.
La mise en œuvre du PRODUIR engendre la démolition des constructions illicites, l’achat des terrains appartenant à des particuliers ou encore la suspension des activités génératrices de revenus de certaines personnes, dont les lessiveuses et les briquetiers œuvrant au bord des digues. Au total, près de 1 400 personnes sont affectées par le projet (PAPS). Ils bénéficient d’une compensation financière pour ce faire. Le paiement de leur compensation a débuté en février dernier, avec une vingtaine de personnes dédommagées. Le paiement s’enchaîne cette semaine pour 950 personnes ayant des dossiers complets. Elles ont reçu des puces téléphoniques contenant un compte « Orange Money », lundi après-midi à Anosizato. « Le dédommagement financier va s’accélérer dans les prochaines semaines. Près de 75 % du paiement des PAPS de la digue seront effectifs », communique le responsable du projet.
Rappelons que la mise en œuvre du PRODUIR se fait sur un financement à hauteur de 75 millions de dollars alloué par les partenaires. Ce financement permettra de mener diverses activités et travaux, dont l’enlèvement des déchets, l’assainissement et l’extension des canaux ou encore la compensation des PAPS. Les travaux sur le site de réinstallation à Andavamamba, le confortement de la digue ainsi que le curage du canal C3 vont bientôt commencer. Il en est de même pour la construction de 206 infrastructures urbaines en faveur des Communes bénéficiaires du projet.
Recueillis par Patricia Ramavonirina


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Editorial

  • Traque aveugle (II) ?
    Nous revenons à la charge. Au risque d’être taxé d’entêté, il nous est impossible de ne pas revenir sur le thème précédent (« Traque aveugle » du 14 /11 /25) afin d’interpeller vivement ce que nous appelions, au final, de traque aveugle à l’encontre des entités de productions appartenant à des nationaux et laisser, non-inquiétés, certains ressortissants étrangers souvent naturalisés malagasy aux pratiques douteuses. Des voix commencent à s’élever et finissent par remonter en surface. Ces voix discordantes inondent la toile et dénoncent : « pourquoi s’acharne-t-on sur certains rares Gasy, capitaines d’industrie, en laissant « en paix » les … autres ! Suivez mes yeux ! Lors de la première édition de la « Traque aveugle » du 14 novembre 2025, on était amené à capter l’attention du public sur certaines opérations militaires, des fois, musclées qui sont en fait, de source avisée, des perquisitions officielles. On différencie difficilement…

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