Publié dans Société

Incitation à la drogue - Le design « trois feuilles » interdites à Mahajanga

Publié le mercredi, 01 juin 2022


Lutte contre les drogues. Les vêtements, chapeaux, accessoires avec le design « feuilles de drogue » sont interdits dans la province de Mahajanga. Selon la déclaration de l’adjoint commissaire de la Police économique, Andriamahazaka Landy, mardi dernier, ces accessoires influent les comportements des jeunes. Ils les incitent à prendre de la drogue. Une sensibilisation a été faite au niveau des commerçants  et les parents. Des sanctions seront infligées aux contrevenants.
 Une décision qui a engendré des discussions interminables au niveau de la communauté.En effet, les  avis divergent. Certains encouragent l’application de cette mesure sur le territoire national. Cependant, elle nécessite une mesure d’accompagnement. « L’interdiction devrait être généralisée. Non seulement, les habits portant ce design mais plusieurs autres comme les housses de téléphone, les  cartables, les sandales et même les colliers et boucles d’oreilles qui sont tous des produits importés. On devrait surveiller la sortie de ces marchandises à la douane », soutient Lalah, enseignant.
Par contre, beaucoup ne sont pas d’accord avec cette décision. C’est un habillement comme tant d’autres marques à travers le monde, mais aussi une culture, comme le jaune, vert, rouge. « On ne peut pas juger quelqu’un avec sa tenue. Tout simplement, il aime le design ou fait partie des amateurs du reggae. Il n’a pas d’autres idées derrières la tête », se plaint notre interlocuteur. Et de poursuivre : « Comme moi, avant même que je sache que c’est une feuille de drogue, j’aimais déjà ce design. J’ai plusieurs modèles sur  pulls, sandales, housse, mais je ne prends pas la drogue. Ce sont tous des articles importés. Cela n’a rien à voir avec le comportement des jeunes. D’ailleurs, la plupart d’entre eux ne savent même pas que ces  feuilles sont de la drogue ».
 Pour rappel, ces  derniers temps, les drogues se propagent dans le pays. Ce sont les jeunes, plus précisément les lycéens, qui sont les  principales cibles des dealers. 
 Anatra R.

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Editorial

  • Etat de droit (suite)
    Nous n’aurions pas un temps assez et suffisant pour décortiquer, décrypter et détaler dans son intégralité ce concept d’Etat de droit. Tellement vaste, tellement délicat et tellement basique, le sujet nécessite une analyse pointilleuse. Elle s’inscrit dans une logique rationnelle visant à essarter l’énorme chantier de la Refondation. Comme nous l’avions déjà eu auparavant, lors des précédentes communications, l’occasion de définir les règles de base relatives à la Refondation. Il nous est impératif d’insister à apporter notre part de brique dans cette œuvre si délicate et si compliquée de refondation de l’Etat et de la Nation malagasy. Nous jugeons, plutôt je le juge indispensable de bien créer une condition de visibilité maximale autour de l’Etat de droit. Une Refondation sans l’implication et l’interaction directe de l’Etat de droit claudique assurément. Elle avancera clopin-clopant.

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