Publié dans Société

Antanimena - Une femme âgée meurt à moitié carbonisée dans un incendie

Publié le jeudi, 09 juin 2022


Drame vers 3h du matin à Antanimena Ambany. Un incendie a éclaté puis ravagé une maison isolée et sise le long d’une rue. Le bilan fut triste : le corps à moitié carbonisé de la locataire, une femme de 90 ans, qui y vivait seule, était retrouvé à mi- marche d’un escalier qui relie son appartement sis au premier étage et la cuisine au rez-de-chaussée. “La malheureuse se trouvait à mi- marche de cet escalier, la moitié du corps calcinée, et elle était éviscérée. On dirait qu’elle aurait tenté de s’échapper par le rez-de-chaussée, mais se serait trouvée rapidement piégée par les flammes et la fumée qui l’aurait asphyxiée rapidement”, déclare Claudine, la nièce de la nonagénaire. En effet, les proches de la victime n’ont pu être informés du drame qu’assez tardivement. “Nous n’avons pu rejoindre les lieux qu’à 8h alors que les pompiers ont déjà terminé leur travail trois heures plus tôt”, explique un membre de la famille de la nonagénaire.
Pour l’heure, rien ne permet encore de faire une conclusion hâtive, du moins afin d’essayer de comprendre ce qui était réellement arrivé. Néanmoins, les proches de la victime ont un soupçon. Raison pour eux d’envisager d’intenter une plainte contre X. “Au constat, il semble que quelqu’un a dû fouiller de fond en comble l’appartement de notre tante. Et notre doute semble se confirmer par le fait que les tiroirs de l’armoire et autres meubles du premier étage étaient tous grands ouverts. A en croire la fébrilité d’un ou des intrus pour chercher puis ramasser tous les objets qui pouvaient les intéresser”, soutint encore notre interlocutrice. En revanche, toute la vaissellerie reste intacte. 
En taxi jusqu’à la caserne de Tsaralalàna
Dans son rapport, la Police explique que le feu aurait démarré au premier étage là justement où logeait la victime. “Quant à la cause du sinistre, cela demeure encore une énigme que les enquêteurs tentent encore de démêler l’écheveau”, concède une source policière.
C’était les voisins de quartier de la victime qui ont affirmé être surpris par la virulence des flammes pour attaquer ou démolir presque la construction. De toute façon, ils ne pouvaient rien contre la puissance des flammes qui, en un rien de temps, achevait de ravager toute la partie supérieure du bâtiment. Les premiers reprochaient aux sapeurs du retard supposé de leur intervention, voire de la présumée impossibilité de les avoir au téléphone. “Il a fallu pour une voisine de quartier de la victime de prendre un taxi pour aller jusqu’à la caserne des pompiers pour donner l’alerte”, renchérit une proche de la disparue.   
Ce qui a fait sortir les pompiers de leurs gonds. “Ce qui est archi-faux. Sans doute, les riverains qui nous critiquent de cette sorte ne sauraient même pas quel bon numéro appeler pour nous avoir au téléphone. Le service des urgences de la caserne fonctionne 24h/24 et il y a toujours une permanence ”, se défendait une source auprès de cette caserne.
En attendant que les enquêteurs ne puissent jeter la lumière sur ce drame, cette femme âgée dont le corps reposait à la morgue de l’HJRA, vivait seule depuis quelques années. Son mari est décédé depuis belle lurette tandis que sa fille, son gendre, ses petits-enfants ont tous péri dans un crash d’avion il y a quelques années de cela.
Franck R.

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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