Publié dans Société

Découverte du corps d’un enfant - Des mineurs parmi ses geôliers

Publié le mardi, 14 juin 2022

Annoncé pour hier, le déferrement des 5 personnes impliquées dans le meurtre du petit Tafita Sarobidy Randriamanantsoa (11 ans) mercredi dernier à Ambatofotsy Sabotsy Namehana, a dû être reporté ce jour. En cause, l’affaire, après l’audition des suspects, a dû passer en instruction. De fait, le Parquet d’Anosy, qui est saisi de l’affaire, a dû reporter pour aujourd’hui encore l’annonce de la décision de la Justice sur le déferrement des incriminés.

Autre motif de ce report, des mineurs, tout comme la victime, figurent dans la liste des suspects. Ce qui veut dire qu’il faudra également saisir le juge des enfants. Tout cela veut dire aussi que les suspects voient leur période de garde à vue être momentanément prolongée, du moins pour la nuit du mardi dernier.

Identifié, le suspect principal prénommé T. est capable du pire, selon de nombreux villageois. L’homme qui emploie presque une frange des habitants dans sa briqueterie, leur inspire vraiment la terreur. “Depuis longtemps, personne n’a osé le dénoncer de crainte de perdre son emploi”, déclare sans ambages un membre de la famille de la victime. Aucun n’a pas osé témoigner contre lui alors que beaucoup de ces membres du fokonolona ont affirmé avoir vu T. et une poignée de ses employés agir dans la barbarie envers le gosse.

Mais revenons sur la scène de violence et d’atrocités subies par le petit Tafita Sarobidy Randriamanantsoa. Là, ce sont ses proches dont sa mère qui témoignent. Vers 7h30 du matin mercredi, le garçon a quitté son foyer pour n’y jamais revenir. “Sarobidy, en jouant sur un lopin appartenant à T., avait arraché par mégarde un plant de rongony. T. avait interrogé le garçon pourquoi a-t-il agi ainsi et c’était le signal de départ aux supplices voire à la torture, qui a d’ailleurs conduit à la mort du malheureux”, continue notre interlocuteur.

Car lorsque ses tortionnaires ont capturé l’enfant, T. l’a fait attacher au pied d’un arbre dans l’objectif de le défoncer par son taureau, plutôt connu pour sa férocité. Comme l’animal ne s’est pas montré coopératif, ses geôliers ont changé de stratégie pour l’attacher à l’arrière d’un camion, qui a tracté la victime sur quelques mètres, avant que T. n’ordonne finalement ses hommes de main à jeter la victime dans le poids lourd, qui prenait une destination inconnue. Le lendemain de ces terribles faits, lorsque la maman de Sarobidy a demandé à T. où il a mis son gosse, ce dernier a répondu qu’elle aille le rechercher ailleurs, cet enfant terrible. Affaire à suivre.

Franck R.

 

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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