Autre motif de ce report, des mineurs, tout comme la victime, figurent dans la liste des suspects. Ce qui veut dire qu’il faudra également saisir le juge des enfants. Tout cela veut dire aussi que les suspects voient leur période de garde à vue être momentanément prolongée, du moins pour la nuit du mardi dernier.
Identifié, le suspect principal prénommé T. est capable du pire, selon de nombreux villageois. L’homme qui emploie presque une frange des habitants dans sa briqueterie, leur inspire vraiment la terreur. “Depuis longtemps, personne n’a osé le dénoncer de crainte de perdre son emploi”, déclare sans ambages un membre de la famille de la victime. Aucun n’a pas osé témoigner contre lui alors que beaucoup de ces membres du fokonolona ont affirmé avoir vu T. et une poignée de ses employés agir dans la barbarie envers le gosse.
Mais revenons sur la scène de violence et d’atrocités subies par le petit Tafita Sarobidy Randriamanantsoa. Là, ce sont ses proches dont sa mère qui témoignent. Vers 7h30 du matin mercredi, le garçon a quitté son foyer pour n’y jamais revenir. “Sarobidy, en jouant sur un lopin appartenant à T., avait arraché par mégarde un plant de rongony. T. avait interrogé le garçon pourquoi a-t-il agi ainsi et c’était le signal de départ aux supplices voire à la torture, qui a d’ailleurs conduit à la mort du malheureux”, continue notre interlocuteur.
Car lorsque ses tortionnaires ont capturé l’enfant, T. l’a fait attacher au pied d’un arbre dans l’objectif de le défoncer par son taureau, plutôt connu pour sa férocité. Comme l’animal ne s’est pas montré coopératif, ses geôliers ont changé de stratégie pour l’attacher à l’arrière d’un camion, qui a tracté la victime sur quelques mètres, avant que T. n’ordonne finalement ses hommes de main à jeter la victime dans le poids lourd, qui prenait une destination inconnue. Le lendemain de ces terribles faits, lorsque la maman de Sarobidy a demandé à T. où il a mis son gosse, ce dernier a répondu qu’elle aille le rechercher ailleurs, cet enfant terrible. Affaire à suivre.
Franck R.