Publié dans Société

Prison de Toamasina - Deux condamnés à perpétuité s’évadent

Publié le mercredi, 27 juillet 2022


L’évasion de trois détenus a secoué la prison d’Ambalatavoahangy à Toamasina, vers midi hier. Mais si un fugitif nommé Jean Chris Rajoelison a été attrapé par la Police dans le secteur du Bazary kely, deux autres ont réussi à échapper aux Forces de l’ordre. Pire, ce sont des condamnés à perpétuité pour affaire attaque à main armée et de détention d’armes. Et ils sont maintenant armés en ayant réussi à s’emparer par la force du fusil MAS 36 d’un garde. Leur fuite aurait été facilitée par le fait qu’ils circulaient sur une moto d’ailleurs volé. Ils sont identifiés dont l’un s’appelle Raelison Berthin Rafanomezantsoa, alias Fano et l’autre Alexandre, alias Babaique. Mais revenons sur les faits. Les trois larrons ont profité du moment de la distribution des repas de midi pour passer à l’action. Ils ont feint de chercher de l’aide au surveillant qui se trouvait dans son guérite. 
Des coups de feu éclatent
Et sans autre forme de procès, les trois prisonniers ont alors tabassé le garde qui était loin de réaliser ce qui lui est arrivé. Ce dernier souffre d’un traumatisme crânien, nécessitant son évacuation à l’hôpital du centre-ville de la capitale Betsimisaraka. Mais sa vie n’est pas en danger. Les détenus ont pu s’emparer de l’arme de service du garde pénitentiaire blessé avant de prendre la fuite en passant par-dessus le mur d’enceinte de la prison. Pendant ce temps, les autres gardes ont ouvert le feu, mais ont raté leurs cibles, les fuyards. L’un a pris la direction du Bazary kely tandis que ses deux complices ont intercepté un motocycliste qu’ils ont menacé avec le MAS 36 volé. Les fugitifs ont alors foncé à bord du deux-roues RS rouge. Une fois arrivés à la hauteur de Verrerie-Tanambao, ils avaient abandonné la moto.
Du coup, Ladislas Rasamitiana, le procureur de Toamasina a pris ses responsabilités. D’ailleurs, c’était sur son ordre que les Forces de l’ordre ont réussi à attraper le fugitif Jean Chris Rajoelison. Ce dernier est condamné à une peine de 10 ans de réclusion, mais qu’il n’a purgé que deux ans. A l’heure où nous mettons sous presse, c’est-à-dire au cours de la soirée de mercredi dernier, on a assisté à une mobilisation sans précédente des Forces de l’ordre. A part les gardes pénitentiaires, la Police et la Gendarmerie participent à la poursuite des fuyards et surtout le ratissage de la ville. Toutes les unités locales et limitrophes ont été avisées. Entre autres mesures prises, le renforcement des barrages et de la police routière sur tous les axes routiers, notamment sur la RN2 et la RN5, enfin en rase-campagne. Ces Forces de sécurité étaient dans l’attente des portraits robots des évadés.
Surpopulation carcérale
Cette affaire a secoué la plus haute hiérarchie car on a appris la descente sur place des membres de l’Organisation mixte de conception (OMC) élargie dont le gouverneur de l’Atsinanana, le maire de la Commune urbaine de Toamasina, du procureur du tribunal de première instance de Toamasina, du colonel commandant la circonscription régionale de Gendarmerie de Toamasina ainsi que le commandant de ZDS Pangalanes.
Enfin, le procureur, lors de sa rencontre avec la presse, toujours mercredi dernier, a expliqué que le calme est revenu à Ambalatavoahangy, malgré cette situation. De leur côté, les collègues des trois fugitifs ont reconnu que ces derniers ont tort. Toutefois, force est de constater aussi qu’une surpopulation carcérale est en partie responsable du triste évènement d’hier. Car si le centre de détention d’Ambalatavoahangy a une capacité d’accueil de 350 détenus, actuellement ils sont 1200 à y séjourner.
Franck R.
 
 

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Editorial

  • Entre deux bourdes
    Etre le fils d’une ancienne « célébrité politique » et tenter d’exhiber le nom de son père, d’une part, s’aventurer à devenir le premier magistrat de la ville des Mille, de l’autre, relèvent de deux erreurs voire deux bourdes. Entre ces deux erreurs grossières, il faut savoir en profiter pour se frayer le chemin de la victoire. Trois candidats parmi les sept en lice pour conquérir le fauteuil de l’Hôtel de ville d’Antananarivo tentent de « vendre » le nom de leurs pères. Point n’est plus besoin de les citer nommément, on les connait. Ils ont un point commun, aucun d’entre eux n’a eu ou effectué un rôle électif ou une responsabilité quelconque à Antananarivo. Leurs pères respectifs ont été déjà d’une manière ou d’une autre responsables soit étant élus ou étant nommés à Antananarivo-Ville, président du Fivondronampokontany, député ou maire ou au-delà Premier ministre, Chef d’Etat.

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