Publié dans Société

Eglise Jesosy Mamonjy - Les fidèles s’entredéchirent

Publié le dimanche, 31 juillet 2022


La situation se dégénère. Beaucoup ont espéré que l’élection des nouveaux membres du Conseil d’administration (CA) au sein de l’Eglise Jesosy Mamonjy marquera la fin du conflit entre les  protagonistes. En effet, une grande cérémonie pour la présentation officielle des membres s’est tenue samedi dernier. Cependant, c’était plutôt le calme avant la tempête. Annoncée en fanfare, une grande messe est prévue se tenir hier à l’église située à Ankorondrano pour la remise d’un récépissé aux nouveaux membres du CA. Effectivement, les fidèles sont venus nombreux. Mais à peine que le culte ait commencé, le pupitre a été transformé en un ring. Les fidèles se sont venus aux mains et le sang a coulé. Il y a eu de nombreux blessés tandis que des équipements et matériels ont été détruits. Et pour cause, le camp adverse accuse le nouveau président, le pasteur Raymond Randrianantoandro et consorts, d’une fraude lors de l’élection. Cependant, toute l’équipe du pasteur affirme que les résultats de ce vote sont déjà officiels.
Selon les observateurs, c’était un coup préparé puisque des fidèles ont déjà érigé des banderoles sur le pupitre afin de contester les résultats de cette élection. Il faut savoir que depuis la mort de l’ancien président du Conseil d’administration, le pasteur Ratafy Léon, l’année dernière, rien ne va plus dans cette église, tandis que la divergence de vues entre les fidèles et pasteurs date depuis belle lurette. A l’époque où le fondateur de cette église, le révérend Mounir Aziz Daoud et son épouse étaient encore vivants, quelques pasteurs voulaient à plusieurs reprises prendre le règne. A cause de cette situation, beaucoup ont quitté l’association cultuelle pour construire une autre.
En une année seulement, c’est la deuxième fois qu’un tel drame se produit à l’église Jesosy Mamonjy sise à Ankorondrano. La première fois, elle a été scellée jusqu’à ce que les deux protagonistes aient trouvé une entente qui n’est autre que l’organisation de cette élection. Or, la situation se détériore donc de nouveau. Selon le statut de cette association cultuelle, le vice-président assure l’intérim lorsque ce président ne pourra plus accomplir sa mission, et légalement, c’est le pasteur Raymond qui assure désormais cette fonction. Mais quelques pasteurs exerçant dans la Capitale voudraient que la présidence revienne à Ankorondrano. Et c’est à partir de là que les problèmes ont commencé.
Anatra R.



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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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