Publié dans Société

Gestion de l’eau et autosuffisance alimentaire - Des techniques égyptiennes à appliquer dans le Sud

Publié le mardi, 06 septembre 2022

« Le type de sol en Egypte, sableux et désertique, ressemble à celui dans le Sud de Madagascar. Pourtant, ce pays de l’Afrique du Nord développe une culture de la canne à sucre, du sorgho, du riz, des dattes et autres, au point d’exporter ces produits agricoles ». Fidiniavo Ravokatra, ministre de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène (MEAH), l’a constaté lors de sa récente visite en terre égyptienne, du 27 août au 2 septembre dernier.

« L’Egypte ne dispose toutefois que le fleuve du Nil comme principale ressource en eau, tant pour la consommation que pour l’irrigation. Ce pays utilise la technique « goutte à goutte » et obtient de bonnes récoltes. Notre rencontre avec les agriculteurs égyptiens a confirmé ce fait », ajoute le ministre. Il était à la tête de la délégation de Madagascar lors de la visite en terre égyptienne, en compagnie de l’ambassadeur de l’Egypte dans la Grande île, la représentante du Programme alimentaire mondiale (PAM) ainsi que les gouverneurs des Régions d’Androy et d’Anosy.      

Les expériences, savoir-faire et techniques égyptiennes, notamment en matière de gestion des ressources en eau et d’agriculture pour l’autosuffisance alimentaire pourront être appliquées à Madagascar, notamment dans les Régions précédemment citées. Un projet pilote y afférent sera prochainement mis en œuvre dans le sud de l’île, en collaboration avec le Programme alimentaire mondial (PAM) œuvrant en Egypte et à Madagascar. Usama Khalil, ambassadeur égyptien résidant dans le pays, en a parlé hier lors d’une visite de courtoisie au MEAH à Ambohijatovo Ambony. « Les techniques et stratégies utilisées en Egypte pour l’irrigation et l’agriculture pourront très bien être 

appliquées à Madagascar », confirme le diplomate. « Résoudre la problématique du sud de Madagascar pour le bien-être de la population constitue un défi. L’éventuelle concrétisation des techniques égyptiennes dans le pays, suite à la visite, est encourageante », ajoute Pasqualina Di Sirio, représentante du PAM dans la Grande île. « L’Egypte est une zone plus désertique que l’Androy, mais il sait préserver chaque goutte d’eau. Pour notre Région, la gestion de l’eau pose problème alors que les ressources en eau environnantes pourront faire l’affaire », s’exprime Soja Lahimaro, gouverneur de ladite Région du sud de Madagascar. 

Parmi les fruits de la visite de la délégation malagasy dans le pays des pharaons figure le renforcement de la coopération entre Madagascar et l’Egypte dans le domaine des ressources en eau. L’expérience de l’Egypte dans le domaine de la collecte des eaux pluviales, la protection contre les risques d’inondations et dans le domaine de la gestion rationnelle des eaux souterraines pourra être transférée à Madagascar, à en croire le ministre égyptien des Ressources en eau et de l’Irrigation (MWRI), lors d’une rencontre avec le MEAH. D’un autre côté, les deux ministères ont convenu de préparer une proposition de protocole d’accord entre les deux pays pour la coopération en termes de ressources en eau et d’irrigation. Ceci comprend la fourniture d’une expertise égyptienne en matière de collecte des pluies et de gestion des eaux souterraines pour Madagascar, tout en organisant des visites sur terrain à certains experts du MWRI et du Centre national de recherche sur l’eau de Madagascar. L’objectif étant d’identifier les défis sur le terrain et élaborer des plans et des propositions pour y faire face. 

Recueillis par Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Parcours du combattant
    La session des examens du baccalauréat 2025 débute ce jour. Le bac porte en lui seul cette spécificité, il est le dernier examen officiel de l’enseignement secondaire tout en étant le premier diplôme officiel de l’enseignement supérieur. En quelque sorte, le bac est le bout du tunnel du parcours du combattant des potaches, collégiens et des jeunes du lycée. La fin du parcours des études du premier et du second cycle. Un long parcours, quinze ans en moyenne, où les parents eux-mêmes ont dû s’exécuter à des exercices de gymnastique parfois périlleux ou difficiles sinon éreintants.

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