Publié dans Société

Alphabétisation des adultes - Nouveau départ pour des survivantes de violences

Publié le mercredi, 07 septembre 2022



Mère célibataire de 4 enfants. Fleur Nomenjanahary a été maltraitée par son époux pendant des années, avant qu’il la quitte définitivement. « Je ne suis jamais allée à l’école. Mes parents n’en avaient pas les moyens. Je pensais que cela n’impactera pas trop sur ma vie conjugale, mais j’ai vécu un vrai calvaire en étant analphabète pendant des années », nous confie cette mère de famille, agricultrice dans un Fokontany de la Commune d’Ifotaka, dans le District d’Amboasary Sud. Elle fait partie des adultes qui ont dernièrement bénéficié du projet d’alphabétisation destiné aux survivantes de violences basées sur le genre (VBG). Il s’agit d’une opportunité contribuant à un nouveau départ pour ces adultes.
« Maintenant je sais lire, écrire et compter. Je sais également gérer mes revenus dans la culture, grâce à la formation supplémentaire qu’on nous a dispensée à part l’alphabétisation. Tout cela m’a permis de tourner la page sur mon passé et d’avancer pour contribuer à un meilleur avenir pour mes enfants », s’exprime Fleur. « D’ailleurs, j’assiste désormais mes enfants dans leurs devoirs. Je suis convaincue de l’importance de l’alphabétisation et de l’éducation, au point d’intégrer en classe mon aîné de 11 ans. Il vient de passer en classe de CP2. En parallèle, je suis en train de développer ma culture maraîchère pour trouver les moyens de scolariser le cadet. Les 2 derniers sont encore petits », rajoute-t-elle. Comme Fleur, les séances d’alphabétisation ont été une occasion pour les adultes et survivantes de violences à prendre en main leur avenir et ceux de leurs petits.
L’alphabétisation des adultes mis en œuvre par l’ONG Faravehivavy dans quelques Communes du Sud de Madagascar se fait sur 4 mois. La Commune d’Ifotaka compte 60 bénéficiaires sur les 471 adultes, hommes et femmes, alphabétisés depuis 2019, selon les statistiques rapportées par Monique Sinary, coordinatrice de ladite ONG. Le projet bénéficie du financement de l’UNICEF. « Les séances d’alphabétisation précèdent la formation professionnelle en agriculture et en élevage dispensée pour les adultes », informe notre source de l’organisation. Ils jouissent également de quelques aides, dont les semences, pour booster leurs activités génératrices de revenus.
Patricia Ramavonirina

 










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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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