Publié dans Société

Universités - Plus de 3 500 boursiers omis de la liste

Publié le jeudi, 08 septembre 2022

Tension dans plusieurs universités. Des étudiants se sont récemment manifestés dans les rues de Vontovorona, d'Ankatso ou encore à Mahajanga et à Toliara. Une grève observée afin de réclamer leurs 3 derniers mois de bourses d'études au titre de l'année universitaire en cours. Outre le paiement immédiat des arriérés, les grévistes ont également sollicité la considération des réclamations de certains étudiants, lesquels sont omis de la liste des boursiers. Ceux transférés d'une université à une autre en font partie.

« Sur 95.000 boursiers dans toutes les universités de Madagascar, l'on a reçu 3.543 réclamations. Autrement dit, 3,72 % des étudiants restent non inscrits dans la liste », confirme Lova Hasinirina Ranoromaro, directeur de la Communication au sein de la Présidence de la République. C'était hier lors d'une rencontre avec la presse au Palais d'Iavoloha. Cette responsable d'ajouter que les réclamations des étudiants sont justifiables. « Le calendrier de paiement des bourses sortira demain (ndlr ce jour) dans toutes les universités. La régularisation se fera ainsi en mi-septembre », informe la porte-parole du Président de la République. Elle n'a pas manqué de lancer un appel au calme à l'endroit des étudiants, en attendant le calendrier et le paiement. 

La digitalisation maintenue

Pour leur part, les grévistes ont averti l'intensification de leur manifestation jusqu'à ce que leurs dus soient réglés comme il se doit. « Il faudra stopper la digitalisation si vous ne le maîtrisez pas. Nous préférons faire la queue pendant toute une journée pour toucher à temps nos bourses au lieu d'attendre des mois à cause de cela… », ont crié les leaders des étudiants grévistes de l'université d'Antananarivo, en début de ce mois de septembre. Pourtant, la digitalisation et le paiement des bourses via l'« e-poketra » font partie de la réforme de l'enseignement supérieur, initié par la Présidence de la République et divers ministères concernés. A cela s'ajoute la construction de diverses infrastructures et des universités de proximité. Le but étant de s'assurer de la qualité et de la modernité des études supérieures, notamment en milieu universitaire. « Toute réforme engendre des mécontentements, notamment du côté de ceux qui perdent des intérêts. Mais l'assainissement au sein de l'enseignement supérieur s'enchaîne malgré les obstacles », reconnait notre source. Néanmoins, une réorganisation s'impose, notamment pour la répartition des tâches entre les parties prenantes. Affaire à suivre !

Recueillis par Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Problématique nationale ?
    La Grande île manque d’eau ! Contradictoire ! L’eau, cet élément le plus précieux parmi les quatre essentiels pour la vie, à savoir la terre, l’air, le soleil et évidemment l’eau, semblerait nous faire défaut en ces temps-ci ? Pour en devenir une problématique nationale. Le conditionnel est de rigueur. Quelque part, on doute sur la pertinence de la chose. On confond, semble-t-il, la situation naturelle du pays avec les dysfonctionnements de la compagnie nationale JIRAMA et du département de l’eau sur la gestion de cet élément indispensable à la vie. En fait, ce n’est pas l’eau qui manque, c’est la gestion rationnelle qui fait défaut. On n’est pas dans les pays du Golfe où l’océan du sable domine l’environnement ou en plein désert du Sahara où l’eau n’existe pas. Certes, il y a le grand Sud où les pluies se font rares, mais de là à dire que l’eau…

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