Publié dans Société

Gestion de l’eau - Une nouvelle technique pour prévenir la pénurie

Publié le dimanche, 18 septembre 2022

Un obstacle majeur au développement agricole. La pénurie d’eau s’intensifie dans bon nombre de Régions de Madagascar ces derniers temps. L’assèchement des rivières et autres sources d’eau en étant la principale cause. Les impacts en sont considérables, non seulement pour l’approvisionnement en eau potable mais également pour l’agriculture, l’élevage et même pour l’électrification. Pourtant, Madagascar devrait avoir une quantité de pluie suffisante avec ses saisons.

De plus, les précipitations sont assez abondantes dans plusieurs Régions. Le problème réside plutôt dans la gestion non maîtrisée de l’eau, à en croire le Pasteur Dr Mamy Rasolofondrainibe. Pour y remédier, un groupe de citoyens consciencieuxbaptisé « Amboaram-pokonolon’ny rano » (APR) opte pour la vulgarisation de la technique « tranchées à contour continu » ou « CCT » afin d’améliorer l’accès à l’eau et prévenir la pénurie.

« Cette technique consiste à collecter les eaux de pluie depuis les massifs montagneux. Ces eaux pénètrent dans le sol, contribuant à sa fertilité et évitant l’érosion. De surcroît, elle permettra de développer l’agriculture tant sur les montagnes que sur les plaines », informe Josué Rajoelison, technicien en eau et en agriculture.

Expérimentation fructueuse

De nombreuses sources d’eau, dont des étangs, barrages, etc., pourront se former avec la technique CCT. C’est le cas à Miarinarivo Itasy, où des pépiniéristes ont pu effectuer deux années d’expérimentation. « Nous sommes partis sur une montagne déserte, sans plantation spécifique, pour creuser une courbe dans le cadre de cette technique. Maintenant, il y a des mares qui se sont formées ainsi que des jeunes plants cultivés. La culture dans les plaines s’est également développée », témoigne Micaya Razanadrakoto, pépiniériste. D’ailleurs, les sites pilotes identifiés dans le pays notent des expérimentations fructueuses. Les résultats semblent prometteurs à Ankazobe, Anjozorobe, Tsaratanàna Ambohidratrimo, Betsizaraina, Arivonimamo, etc. Au niveau mondial, la technique CCT est déjà utilisée dans de nombreux pays tels que le Pakistan, l’Inde, la Chine, l’Ethiopie,...

Par ailleurs, un évènement dénommé « APR - Water Cup Madagascar » vient d’être lancé samedi dernier à Antsahamanitra. « Il s’agit d’un concours national sur l’utilisation de la technique CCT, qui se déroulera sur une période de 45 jours, d’octobre à novembre de cette année. Toutes les communautés rurales, les coopératives agricoles, les associations intervenant dans la protection de l’environnement, etc. sont invitées à y participer », informe le fondateur et président exécutif. Les organisateurs de l’APR restent convaincus qu’il est important d’imprégner les valeurs traditionnelles malagasy, lesquelles consistent à impliquer directement le « Fokonolona » (communauté) dans la vulgarisation de cette technique.

Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Problématique nationale ?
    La Grande île manque d’eau ! Contradictoire ! L’eau, cet élément le plus précieux parmi les quatre essentiels pour la vie, à savoir la terre, l’air, le soleil et évidemment l’eau, semblerait nous faire défaut en ces temps-ci ? Pour en devenir une problématique nationale. Le conditionnel est de rigueur. Quelque part, on doute sur la pertinence de la chose. On confond, semble-t-il, la situation naturelle du pays avec les dysfonctionnements de la compagnie nationale JIRAMA et du département de l’eau sur la gestion de cet élément indispensable à la vie. En fait, ce n’est pas l’eau qui manque, c’est la gestion rationnelle qui fait défaut. On n’est pas dans les pays du Golfe où l’océan du sable domine l’environnement ou en plein désert du Sahara où l’eau n’existe pas. Certes, il y a le grand Sud où les pluies se font rares, mais de là à dire que l’eau…

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