Suite à l’arrestation de six personnes pour trafic de carburant à Toamasina et l’annonce de l’implication de hauts responsables dans l’affaire, le secrétaire d'Etat en charge de la Gendarmerie, le Général de Corps d'armée Gellé Serge, a tenu à mettre les points sur les ‘‘i’’. « Ceux qui ont des preuves tangibles sur leurs affirmations, qu’ils le transmettent aux enquêteurs », souligne-t-il.
Selon le SEG, « Les personnes qui ont monté cette opération se sont préparées depuis longtemps et il faut aussi du temps aux enquêteurs pour remonter toutes les pistes jusqu’aux commanditaires ». Et de souligner que « Il n’est pas possible de boucler une telle affaire en deux jours. Nous vivons dans la réalité et un minimum d’éducation et de connaissance doit être lancé ici pour les pseudo-enquêteurs sur Facebook qui nous donnent toujours tort. En effet, on capture les malfaiteurs, on nous pointe du doigt, on ne le retrouve pas, c’est encore pire ».
C'est une combine très grave, car en plus d’une infraction en lui-même, le carburant frelaté détruit les moteurs des véhicules et peut conduire à des accidents. Les victimes de cette arnaque peuvent déposer plainte ici même à Antananarivo et apporter des témoins qui peuvent attester de leurs dires.
« J’appelle à l’unité de tout un chacun et exhorte à dénoncer les criminels et les malfaiteurs auprès des Forces de l’ordre », annonce-t-il. En ce qui concerne son département, des efforts ont été entrepris au niveau de la Gendarmerie avec la publication des numéros de mobile avec lesquels les responsables peuvent être joints.
Enfin, le SEG a aussi interpellé au respect. « Il est inutile d’insulter les gens malgré des divergences d’opinions. Celui qui insulte commence par s’insulter lui-même ».
Il est à rappeler que les personnes impliquées dans la fabrication de carburant frelaté ont fait l’objet d’une filature de plusieurs jours par la Gendarmerie suite à plusieurs plaintes concernant la qualité du carburant distribué aux consommateurs. Les stations-service ont été surveillées de près jusqu’à ce que les malfaiteurs conduisent les agents sur le site supposé accueillir les activités de frelatage. Sur place, ils ont découvert le matériel utilisé pour frelater le carburant comme des fûts, des motopompes, des bouteilles contenant de l'acide sulfurique, des tuyaux, des bidons de 20 litres, des camions-citernes et des camionnettes.
N.R.