Publié dans Société

Exportation illicite de tortues - Madagascar numéro un mondial 

Publié le jeudi, 22 septembre 2022

Le bilan est effrayant. 10 000 tortues de Madagascar ont été exportées illégalement en 2018. C'est le chiffre du rapport d'enquête mené par Transparency International-Initiative Madagascar sur le trafic de tortues radiées. Les luttes contre les trafiquants ont été nombreuses, mais cela n'a pas empêché l'exportation. Les pays asiatiques, friands de viande de tortue, sont les principaux demandeurs. Les tortues sont utilisées en restauration mais aussi comme remède.

 

Depuis 2018, la situation des tortues ne s'est pas améliorée et le trafic a même gagné de l'ampleur. Récemment, 183 bébés tortues ont été saisis à Fianarantsoa.

Afin de combattre ce fléau, WWF, Alliance Voahary Gasy, Transparency International-Initiative Madagascar (TI-IM) ainsi que Trafic international vont œuvrer ensemble pour intensifier la défense et la protection des tortues malagasy contre les trafics.

Leur collaboration a débuté par la mise en œuvre d'une enquête nationale identifiant les principales causes pouvant conduire à la persistance du trafic et rendant la lutte aussi difficile. Il a été révélé à l'issue de l'enquête que le trafic persiste du fait de la présence en profondeur des faits de corruption en tout genre.

L'enquête aurait mis au grand jour 35 vulnérabilités subies par les tortues « radiées », qui  font généralement l'objet de trafic, et 24 risques de corruption. Les corruptions soulevées se matérialisent en général par des abus de pouvoir, des pots-de-vin, des favoritismes, des conflits d'intérêts et/ou des trafics d'influence. Le tout serait aggravé par la faible application de la loi sur les auteurs déjà appréhendés.

L'Alliance Voahary Gasy dénonce que plusieurs trafiquants auraient été relâchés après une brève incarcération, alors qu'une mesure plus ferme et plus contraignante devrait être appliquée pour servir de modèle.

Les résultats des enquêtes seront consolidés et transmis auprès des partenaires pour servir de levier de renforcement des plaidoyers auprès des autorités malagasy concernées, selon une responsable au sein de la TI-MG.

La tortue « Radiata » s'ajoute donc sur la liste des animaux en voie d'extinction comme les ayes-ayes, le « fosa » et autres lémuriens à cause de l'avidité de l'homme.

Après la sonnette d'alarme sur la disparition imminente du primate le plus petit au monde, Microcebus, voilà que Madagascar brille de nouveau sur son incapacité à protéger ses espèces endémiques.

Nikki Razafy

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Editorial

  • Problématique nationale ?
    La Grande île manque d’eau ! Contradictoire ! L’eau, cet élément le plus précieux parmi les quatre essentiels pour la vie, à savoir la terre, l’air, le soleil et évidemment l’eau, semblerait nous faire défaut en ces temps-ci ? Pour en devenir une problématique nationale. Le conditionnel est de rigueur. Quelque part, on doute sur la pertinence de la chose. On confond, semble-t-il, la situation naturelle du pays avec les dysfonctionnements de la compagnie nationale JIRAMA et du département de l’eau sur la gestion de cet élément indispensable à la vie. En fait, ce n’est pas l’eau qui manque, c’est la gestion rationnelle qui fait défaut. On n’est pas dans les pays du Golfe où l’océan du sable domine l’environnement ou en plein désert du Sahara où l’eau n’existe pas. Certes, il y a le grand Sud où les pluies se font rares, mais de là à dire que l’eau…

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