Publié dans Société

Viol d’une adolescente par un prêtre - Un silence radio absolu de tous bords

Publié le mercredi, 05 octobre 2022


L’enquête concernant le viol durant deux ans d’une adolescente de 17 ans par un prêtre, faits survenus dans une localité du District d’Antananarivo Atsimondrano, semble ne plus avoir aucune suite. En cause, aucun renseignement n’a filtré des différentes sources, spécialement de l’église concernée. Nos tentatives, pour obtenir des bribes d’information auprès du milieu sur le sort de l’homme d’église mis en cause, étaient vaines. Interrogés sur le sujet, une poignée d’ecclésiastes issus de certains diocèses, a été unanime sur un point. « Nous n’avons pas le droit de nous exprimer sur ce genre d’affaires », explique un prêtre.
A vrai dire, l’affaire gène beaucoup. « Je dirais que même l’évêque ne pourra pas vous donner son avis là-dessus », soutient un autre. Mais il n’y a pas que l’Eglise. Même silence de cathédrale, côté enquêteurs. Comme nous l’avions déjà rapporté dans l’une de nos précédentes publications, ni la Police, ni la Gendarmerie n’ont pas voulu non plus en parler. Pas plus tard qu’hier, l’un de nos contacts au niveau du service de police concerné reste muet. Et pourtant, cette même source policière serait la mieux habilitée à connaître les tenants et aboutissants de l’enquête en cours. De plus, rien n’a encore filtré de l’enquête préliminaire au niveau de la Police pour essayer de savoir si l’homme d’église incriminé a été déféré ou non au Parquet, comme la victime et ses proches l’ont souhaité. Car tout comme au niveau de la foi, l’enquête semble montrer une restriction pour s’exprimer sur l’affaire.


Sans doute, l’affaire aurait secoué toute une branche d’églises chrétiennes, qui sembleraient ne pas vouloir l’ébruiter.Personne n’a donc réussi à percer le mystère, du moins pour essayer de savoir ce qui a attendu le prêtre mis en cause. L’affaire avait-elle été classée sans suite ? Seul le lendemain saura alors le dire.   
Les faits se seraient déroulés dans une Commune de Tanjombato, dans l’Atsimondrano. Une source d’information rapporte donc que la victime aurait enduré les bas instincts, sinon se plier au devoir de satisfaire le libido d’un prêtre d’une paroisse sise dans une Commune d’Antananarivo-Atsimondrano, chaque fois que l’occasion se présente, selon cette source. La jeune fille devrait voir fréquemment le prêtre,   par la force des choses. Car c’est elle qui joue le rôle de commissionnaire pour apporter systématiquement les produits agricoles de sa mère, dont l’homme d’église a besoin. D’ailleurs, ce dernier aurait saisi la balle au bond pour profiter de ces moments de passage de la fille chez lui pour la séduire. D’abord, il aurait réussi à obtenir le numéro de téléphone de l’adolescente tout en cherchant à la mettre à l’aise, quitte à la convaincre de le considérer comme son propre père. Mais leur relation se serait allée un peu plus loin encore. Il y a des moments où la fille aurait dû passer la nuit chez l’homme d’église parce qu’il faisait déjà nuit lorsqu’elle devrait rentrer chez elle. Et ce ne serait pas une ou deux fois, mais plusieurs fois. Enfin, l’homme d’église, pour pouvoir retenir longtemps la victime, lui aurait permis d’abandonner sa soutane pour la prendre en tant que sa femme. Et à cette source d’appuyer que cette jeune fille n’est pas la seule à passer dans le giron de ce prêtre qui aurait fait passer plusieurs autres femmes, et même des religieuses dans son lit.  
Franck R.
 


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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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