Publié dans Société

Logement et urbanisme - Plus de la moitié des Malagasy habiteront en ville en 2050

Publié le mardi, 01 novembre 2022


Madagascar connait une croissance urbaine grandissante. En effet, l’exode rural continue et actuellement, le taux d’augmentation de la population regagnant les villes est de 4,6 % par an.
Dans le rapport de l’enquête RGPH-3 de l’Institut national de la statistique (INSTAT), d’ici 20 ans la moitié des Malagasy auront rejoint les villes. La Région d’Analamanga a la plus forte concentration humaine avec 121,4 hab/Km2. Elle est suivie du Vakinankaratra et d’Itasy avec respectivement 116 hab/km2 et 137 hab/km2.
Au niveau mondial, c’est déjà plus de la moitié de la population qui vit actuellement en milieu urbain. Ce chiffre devrait atteindre 68 % d'ici 2050, selon les prévisions internationales. Face à ce constat, il est plus qu’urgent de trouver des solutions dès à présent.
Ainsi, le ministère de l'Aménagement du territoire et de la Sécurisation foncière et le Secrétariat d'État chargé des nouvelle villes (SENVH) prévoient de planifier et de concevoir un modèle d'urbanisation répondant à la situation, tant sur le plan économique que social.
D’après le ministre Pierre Houlder Ramaholimasy, « il serait important pour ces deux départements de veiller à ce que les villes soient planifiées, conçues, financées, développées, gouvernées et gérées correctement. Il est possible d'utiliser l'urbanisation pour parvenir à un développement durable. Le défi de l’habitat est l'une des tendances les plus transformatrices et les plus difficiles du monde ».
Cette vision a été notamment évoquée au cours de la Journée mondiale des villes (JMV), célébrée le 31 octobre dernier à Mahajanga sous le thème : « Agir localement pour devenir global ».
Il est à rappeler que plus de 50 % des ménages malagasy en grande ville sont locataires, et 75 % des logements à Madagascar sont précaires, selon le SENVH. Ce département a déjà pris les devants et a affirmé que les 23 Régions du pays bénéficieront des programmes de construction de 40.000 logements en 5 ans, en adéquation au pouvoir d'achat des ménages et avec facilitation d'acquisition à travers les projets « Tranomora » et « One title, one housing » (OTOH).
A la différence de la vente-location dans le cas du « Tranomora », cette dernière consiste à la mise en vente de parcelles viabilisées sur des sites aménagés, dotés de voies d'accès, d'eau, d'électricité et permettant aux bénéficiaires de construire directement. Néanmoins, des normes devront être observées par les bénéficiaires de ces terrains. A Ampaharemahitsy, Mahajanga, ce sont 875 parcelles de 200 à 250 m2 qui ont été l’objet de l’OTOH. Cela a été lancé le même jour que la célébration de la JMV.
Nikki Razaf

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Editorial

  • Problématique nationale ?
    La Grande île manque d’eau ! Contradictoire ! L’eau, cet élément le plus précieux parmi les quatre essentiels pour la vie, à savoir la terre, l’air, le soleil et évidemment l’eau, semblerait nous faire défaut en ces temps-ci ? Pour en devenir une problématique nationale. Le conditionnel est de rigueur. Quelque part, on doute sur la pertinence de la chose. On confond, semble-t-il, la situation naturelle du pays avec les dysfonctionnements de la compagnie nationale JIRAMA et du département de l’eau sur la gestion de cet élément indispensable à la vie. En fait, ce n’est pas l’eau qui manque, c’est la gestion rationnelle qui fait défaut. On n’est pas dans les pays du Golfe où l’océan du sable domine l’environnement ou en plein désert du Sahara où l’eau n’existe pas. Certes, il y a le grand Sud où les pluies se font rares, mais de là à dire que l’eau…

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