Publié dans Société

Insécurité dans la Capitale - Deux gérants de cash point tués en 24h

Publié le vendredi, 04 novembre 2022

Recrudescence confirmée ! Les bandits ont de nouveau frappé à Antanimenakely Ampitatafika, vers les premières heures de la matinée, hier. Encore une fois, leur assaut s’est soldé par la mort d’un chef de famille de 61 ans qui fut propriétaire de cash point de son vivant, mais également par des blessures graves pour sa fille de 39 ans. Tous deux ont, chacun reçu un coup de couteau, le sexagénaire étant le plus gravement touché. « Il l’a reçu en pleine poitrine.

Il a encore respiré lorsque les secours l’ont emmené à l’hôpital, mais finalement a succombé des suites de ses blessures, quelques moments à peine après son évacuation », rapporte une source auprès de la Gendarmerie à Ampitatafika. Outre le sort réservé aux victimes, les malfaiteurs les ont également dépossédées d’une somme d’argent, prévue au fonctionnement du cash point, dont le montant n’a pas été encore déterminé. L’argent se trouvait dans une sacoche que transportait l’une des victimes. 

Tout s’est déroulé rapidement, du moins selon des témoins, qui n’ont d’ailleurs pu rien faire. Les assaillants, au nombre de deux, ont alors attaqué par surprise au moment où le père et la fille ont cheminé tranquillement dans une ruelle, via le quartier d’Ambohitsaratelo où ils résident. 

Effectivement, il y avait quelques témoins à la scène. Mais comme ces derniers étaient eux-mêmes terrorisés, ils assistaient impuissants à l’agression barbare des malfrats sur les victimes. Ces dernières furent donc agressées à quelques 70 mètres de l’artère principal par où les bandits se sont d’ailleurs échappés sur une moto, sitôt leur méfait accompli. Ils ont foncé en direction de Vinany. Ce n’est que plusieurs moments après que l’alerte a pu être finalement donnée. Le poste avancé de Gendarmerie d’Ampitatafika et celui d’Itaosy ont alors installé un dispositif de bouclage, du moins sur le passage qui fait la jonction entre ces deux Communes rurales de l’Atsimondrano. Malheureusement, le piège n’a pas fonctionné puisque les braqueurs l’ont pu déjouer impunément. A la lumière de ces sanglants faits, on peut confirmer qu’on assiste à une recrudescence des assauts ayant visé les cash point de la ville. 

Pas plus tard que jeudi dernier, quelques heures à peine avant cette barbarie survenue à Antanimenakely, une jeune maman de 26 ans, avec son enfant en bas âge comme témoin, mourait à la suite d’un coup de couteau qui l’atteignait dans le cou, à Ambodin’Isotry. Elle a perdu la vie pour une somme de 200 000 ariary ! En début de semaine dernière, un autre propriétaire de cash point tombait sous les balles des assaillants à Ankadikely-Ilafy, agression à l’issue de laquelle les Forces de l’ordre ont réussi à récupérer la sacoche remplie de liquidités appartenant à la victime. Enfin, il y avait eu d’autres agressions de personnes propriétaires de cash point. Agressions survenues à la fois à Ambanilalana Itaosy et à Antohomadinika, sans qu’elles n’aient toutefois fait des victimes. Face à tous ces drames, l’on fait appel à ce que les autorités compétentes prennent les mesures visant à sécuriser les opérateurs en mobile-banking dans la Capitale. 

 

Franck R.

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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