Publié dans Société

Emplois fictifs à l’île Maurice - Un escroc empoche 24 millions ariary

Publié le mercredi, 30 novembre 2022


Le 27 novembre dernier, les fins limiers du service de la cybercriminalité de la Police, a arrêté un homme pour arnaque. Et que ce dernier aurait déjà empoché 24 millions ariary grâce à ses magouilles. Une dizaine de personnes ont été déjà victimes de l’escroquerie du concerné qui prétendait recruter des candidats à l’immigration à l’île Maurice et y travailler. En fait d’emploi, il n’y a en réalité que du vent ! Mais le suspect  n’est que la partie immergée de l’iceberg car la Police parle même d’un réseau. Et que les enquêteurs l’ont démasqué.
Tout à commencer par le cas d’une jeune femme qui a été déjà la cible des arnaqueurs qui lui ont également promis un emploi à l’extérieur, dans un passé récent. Cette dame a alors rencontré une personne de sa connaissance, lui ayant parlé d’une personne digne de confiance, et qui pouvait l’aider à réunir les dossiers nécessaires en vue de sa prochaine immigration et travailler dans l’île Maurice. C’était le signal de départ à un contact permanent, via Facebook, entre le présumé facilitateur et cette jeune femme désireuse de partir pour l’île voisine. Entre eux deux, le courant passe et une confiance mutuelle les a fait rapidement se rencontrer, physiquement cette fois- ci.
 C’était dans ces circonstances que le facilitateur explique à son interlocutrice que des emplois existent à l’île Maurice, et qu’il aurait besoin de 12 personnes pour postuler ces postes, donc pour composer la première vague de candidats à ce voyage, sinon des travailleurs qui allaient regagner l’île soeur. Ne s’y tenant plus, la dame, qui n’a soupçonné la moindre entourloupe dans l’affaire, en a parlé à son mari.Et le couple a ainsi cherché des candidats à ce voyage. Il l’a trouvé en des habitants de la région du SAVA où les époux naïfs sont également originaires. Pour ces postulants à ce travail, cela tombe pile parce que cela faisait longtemps qu’ils seraient à la recherche d’un emploi à l’extérieur.
La déception s’est transformée en colère
Le réseau a alors fait payer un montant de 2 millions ariary à chaque postulant. Pendant cela, l’organisateur résidant dans la Capitale a hébergé et nourri les candidats au voyage, le temps de peaufiner les documents nécessaires à leur prochaine immigration dont les passeports. Cependant, l’organisateur en cause a commencé à montrer son vrai visage. Le départ n’a plus cessé d’être repoussé à une date ultérieure alors que cela était prévu dès fin octobre dernier.
Les victimes ont alors vu rouge et protesté. Quatre d’entre elles, qui ont déjà payé, n’ont plus voulu rien savoir au point que le couple qui les a contactées et informées sur ce voyage a dû les rembourser, du moins pour leurs frais de retour dans leur région d’origine. Beaucoup plus tard, et chaque fois que les postulants à ces emplois, qui n’existent que dans l’imagination de l’organisateur véreux, se sont informés auprès de ce dernier, il s’est contenté uniquement de donner une réponse évasive à leurs questions. Pour tenter de les rassurer, le suspect a alors avancé que l’un de ses collègues serait déjà à l’île Maurice pour organiser leur accueil dans l’île soeur. Du coup, décision fut prise chez les victimes de porter plainte contre le concerné.
Mais lorsque ce dernier a été informé sur les plaintes de ses victimes contre lui, il a changé de domicile. Cependant, les autres, c’est-à-dire ceux qui ont encore confiance en lui, l’ont suivi jusqu’à cette nouvelle adresse. Mais la Police a fini par retrouver la trace de cet arnaqueur. L’enquête a révélé que le réseau aurait déjà dépensé une partie de l’argent des victimes. Le faux organisateur a été présenté devant la Justice tandis que ses complices sont encore activement recherchés.
Franck R.
 
 

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Editorial

  • Un phare
    « Je voudrais être un phare qui voulais illuminer les démunis et leur apporter la lumière », telle est la déclaration, érigée en confession de foi, de Harilala Ramanantsoa, porte étendard n° 7 de l’IRMAR – UPAR aux communales et municipales d’Antananarivo-Renivohitra prévues le 11 décembre prochain. A l’issue d’un culte d’action de grâce et de louange au temple du Palais de Manjakamiadana, Harilala Ramanantsoa répond à la question des confrères pourquoi a-t-elle choisi ce site historique pour organiser un culte qu’elle devait déclarer ainsi. Qu’est-ce qu’un phare ? Le Robert le définit en ces termes « une tour élevée sur une côte ou sur un îlot, munie à son sommet d’un feu qui guide les navires ». Sur un véhicule, c’est un feu à longue portée pour offrir la meilleure visibilité la nuit au conducteur.

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