A Anosibe, la voie de droite est déjà partiellement condamnée à cause de ces mêmes marchands. S’ajoutent à cela les voitures, les motos, les charrettes, les bicyclettes qui sont stationnés tout le long du marché d’Anosibe et qui occupent la moitié de la route, sans oublier les camions qui déchargent leur cargaison à n’importe quelle heure de la journée et les transports en commun qui ne respectent pas les arrêts convenus et s’arrêtent à leur guise. Le tout dans un paysage de détritus et d’ordures qui s’entassent ici et là.
En plus de la gêne occasionnée, les conducteurs doivent redoubler de vigilance afin de ne pas écraser les marchandises et les vendeurs qui ne se soucient guère d’un accident.
« La voie rapide n’est plus que de nom. Comment voulez-vous avancer rapidement avec ces marchandises en plein chemin. En tout, pour rallier Anosy à Anosizato, il faut compter une bonne heure en taxi-be. On doit aussi faire attention à ne pas percuter les marchands, sous peine d’une vindicte populaire. Vous savez, il y a des gens qui font semblant d’être fous et qui se jettent sur votre véhicule et prétendent avoir été victimes d’un accident, tout en se tortillant. Mais en réalité ce qu’ils veulent, c’est vous soutirer de l’argent », soupira un automobiliste pris dans la nasse de tomates, de brèdes et autres légumes étalés au beau milieu de la route.
Hélas, le même scenario est aussi constaté à Anosy, mais cette fois-ci, ce sont les piétons qui trinquent. Les plantes et les pots les fleurs en argile ont pris possession du trottoir. Les vendeurs de plantes ont aussi décidé de s’en accaparer pour étendre leur box. Pourtant, ils bénéficient déjà d’un grand espace pour vendre leurs produits. Si les responsables ne prennent pas immédiatement des mesures, ce sera aussi comme à Anosibe où les marchands font régner leur loi en toute quiétude.
Par ailleurs, ce sont les charrettes qui ont fait des siennes du côté de Behoririka au niveau du magasin Eden. Elles ont été parquées sur le trottoir de gauche, condamnant ainsi ce dernier. Par conséquent, les piétons doivent marcher en plein milieu de la route et éviter tant bien que mal d’être écrasés par les voitures.
Décembre est bien un mois particulier pendant lequel l’idiotie des Tananariviens atteint son paroxysme. Les ordures s’entassent, les embouteillages redoublent, le business des voleurs tourne à plein régime. Bref, il serait étonnant de vouloir visiter Tanà pendant les fêtes de fin d’année !
Nikki Razaf