Publié dans Société

Violation des droits humains - Meurtres, harcèlements sexuels et violences prédominent !

Publié le dimanche, 11 décembre 2022

Quatre cas de meurtres en un mois. Le rapport de l'Observatoire des droits humains (ODH) dans la Région d'Atsimo-Andrefana en fait part, à en croire Tinah Razafindraibe. Cette Secrétaire générale du réseau des jeunes défenseurs des droits de l'Homme, également Point focal du Comité de paix à Toliara, précise que les cas de meurtre incluent la décapitation et le vol des yeux, récemment constatés. En milieu rural, les abus de pouvoir des autorités locales constituent les cas fréquents dénoncés. Les meurtres font partie des cas de violation des droits humains rapportés auprès du Comité de paix et auxquels ils lancent des alertes auprès des autorités compétentes. 

Pour la Région de Boeny, les harcèlements sexuels en milieu scolaire figurent parmi les cas fréquents de violation de droits humains. « Un enseignant œuvrant à Mahajanga a récemment été jeté en prison à cause d'un cas de harcèlement d'une élève », précise Vanella Raheliarisoa, du Comité de paix de ladite Région. « En général, le harcèlement se manifeste par la demande de sexe contre des bonnes notes ou le passage au niveau supérieur à l'université. Dans les collèges, les harceleurs amadouent leurs cibles, des élèves innocents, par des matériels », ajoute Claire Brigitte Rasoamamitiana, également membre dudit Comité. Outre le harcèlement, les cas de viols et de violences conjugales figurent parmi les cas signalés. A cela s'ajoute l'homophobie et la discrimination envers les personnes en situation de handicap pour la Région d'Analamanga. Le Comité de paix de cette Région enregistre une dizaine de cas en 5 mois d'existence.

Plus de 300 jeunes engagés

Collecter et travailler avec les ODH sur les cas de violation des droits humains pour contribuer à leur réduction. Telle est la principale mission des Comités de paix, actuellement à pied d'œuvre dans 7 Régions de Madagascar. Ces comités se composent majoritairement de jeunes engagés dans la promotion des droits humains, outre les représentants des autorités locales, notamment le préfet, les notables, l'Organe mixte de contrôle ou encore la société civile. Leur mise en place fait partie des activités entreprises dans le cadre du projet « Rary Aro Mada », financé par le Fonds pour la consolidation de la paix et mis en œuvre par le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme (OHCHR) et l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), d'après Jay Ralitera, chargée de programme dans le secteur de la communication et de l'information auprès de cet Organisme onusien. Ledit projet vise à assurer la promotion et le soutien aux jeunes défenseurs des droits de l'Homme à Madagascar, à travers diverses activités. Sur les 800 jeunes formés dans 9 Régions, plus de 300 sont actuellement membres des Comités de paix. Ces derniers conseillent et orientent les victimes de violation des droits humains, outre les plaidoyers menés avec les acteurs pour les cas fréquents et communs. 

Le 10 décembre, Journée internationale des droits humains, a été une occasion de remettre des prix aux Comités de paix. Le concours a proposé 7 catégories de récompenses pour les jeunes engagés. C'était en marge de la célébration organisée par le ministère de la Justice, samedi dernier au Parvis de l'hôtel de ville d'Antananarivo.

Patricia Ramavonirina 

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Editorial

  • Désagrément séculaire
    Antananarivo, la ville basse, vit tous les ans les difficultés humainement gênantes dues aux caprices des eaux en période de pluie. En 1610, quand le Roi Andrianjaka, le demi-frère d’Andriatompokoindrindra, se décida de déménager le chef-lieu de son royaume d’Ambohimanga, à Analamanga, il ne comptait pas, à jamais d’ailleurs, s’installer sur la vaste plaine de Betsimitatatra mais il choisit le site d’une colline hautement perchée surplombant ladite plaine. Un choix délibéré et assumé ! Notons qu’Analamanga n’était pas un lieu inhabité. A son arrivée, des occupants s’y installaient déjà : les Vazimba. Ces derniers y vivaient paisiblement. Au moment où les guerriers – éclaireurs envoyés par le souverain d’Ambohimanga frappèrent à la porte, les Vazimba, premiers occupants de la Colline bleue n’ont pas déployé de la résistance. Ils obtinrent en revanche l’assurance de pouvoir se déménager à Antehiroka.

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