Publié dans Société

Saison cyclonique - Courte mais très intense

Publié le dimanche, 01 janvier 2023


Actuellement, les tempêtes tropicales n’ont pas encore affecté Madagascar. Mais en cette nouvelle année 2023, la situation pourrait être différente. La saison cyclonique 2021-2022 a été marquée par son retard avec plusieurs cyclones d’une forte intensité qui ont réussi à semer le chaos sur la Grande île. La saison en cours, quant à elle, a connu un démarrage précoce. Le premier système nommé Ashley est apparu en septembre, mais celui-ci a vite dégénéré.
Selon les estimations, cette année ne verra que quelques cyclones passant à Madagascar, mais leur férocité ne sera pas des moindres. Les conditions météorologiques globales et locales, avec les effets du changement climatique, favorisent la naissance de systèmes de plus en plus puissants.
Le dernier cyclone en date, ayant été baptisé Darian et qui s’est formé en Australie en décembre dernier, a quant à lui atteint le stade de cyclone tropical très intense (CTTI) qui est l’échelle la plus haute pour le bassin sud-ouest de l'océan Indien. Cela n’arrive pas forcément tous les ans. Heureusement, il n’a pas fait de gros dégâts. C’était peut-être les prémices des autres cyclones à venir présageant d’autres ogres qui atteindront les zones habitées. Ainsi, nous sommes prévenus que la saison cyclonique de cette année n’est pas à prendre à la légère et il faudrait déjà se préparer pour gérer aux mieux leur passage.
Les noms de ceux qui vont venir cette année : Enala, Fabien Gezani, Horacio, Indusa, Juluka, Kundai, Lisebo, Michel, Nousra, Olivier, Pokera, Quincy, Rebaone, Salama, Tristan, Ursula, Violet, Wilson, Xila, Yekela, Zaina.
2022, un bilan catastrophique
Il est à rappeler que le bilan de la saison cyclonique 2022 pour Madagascar a été très lourd. 206 décès et 460.150 personnes sinistrées ont été annoncés par le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC). Du 22 janvier au 8 mars, en seulement deux mois, Ana, Batsirai, Dumako, Emnati et Gombe ont apporté leur lot de malheur et de destruction.
Parmi les plus destructeurs, on citera en exemple le cyclone tropical intense Batsirai. Il a touché terre entre Manakara et Mananjary, le samedi 5 février à 20h. Le cyclone a détruit près de 90 % de la ville côtière de Mananjary avec des vagues de plus de 10 m de hauteur et de fortes pluies.
Du côté des récoltes, le passage des cyclones Ana et Batsirai a eu un impact significatif sur l’économie agricole globale en raison des inondations qui ont touché les parcelles de riz, de manioc et de maraîchage, ainsi que des vents violents qui ont causé des dégâts aux cultures pluviales et aux cultures pérennes.
Les pertes de production pour les cultures vivrières sont estimées à 61 millions de dollars américains (USD), avec plus de 60 % des surfaces touchées par le passage des deux cyclones. Pour l’agriculture de rente, les pertes sont estimées à 78 millions d’USD. La culture de bananes (Régions de Fitovinavy et Vatovavy), celle de café et de girofle représentent plus de 85 % des pertes du secteur.

Prévention
Le BNGRC a déjà entamé le déploiement des matériels nécessaires dans plusieurs Districts, surtout sur la partie Est de l’île en vue de la saison cyclonique 2023. Les denrées d’urgence sont déjà prêtes et il ne reste plus qu’à l’identification des zones touchées.
Afin de réduire la période de soudure, limiter le phénomène de décapitalisation et le recours à des stratégies d’adaptation érosives, des semences de riz à contre-saison et des spéculations à cycle court ont été déjà effectuées. S’ajoutent à tout cela la résilience du secteur agricole à travers le développement des pratiques sensibles au climat. Par ailleurs, une meilleure préparation des mécanismes d’identification des besoins et de pré-positionnement de la réponse a été renforcée.
La durée d’une saison peut être tardive ou précoce. Cependant, les analyses des données météorologiques en cours démontrent que le phénomène d’intensification des cyclones, étroitement lié au changement climatique, ne va pas disparaître cette année. La montée en puissance au niveau mondial des ouragans, typhons et cyclones exprime la colère de la nature face à sa destruction par l’homme.
Nikki Razaf

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Editorial

  • Souci national
    L’équipe nationale de football, les Barea, touche le fond. Soit ! Un fait, une réalité que personne ne contredit point. Pas besoin d’une longue démonstration par A + B pour le constater. Il suffit de voir, d’écouter et de lire pour s’en rendre compte. Situation catastrophique qui défraie la chronique. En fait, notre Onze national devient un problème national, une honte nationale. Bref, un souci national que même les moins fervents au ballon rond en parlent.Le dernier match des Barea contre nos voisins les Cœlacanthes au cours duquel l’équipe nationale concéda la plus lourde des défaites avec un à zéro balaie définitivement nos espoirs. Un échec qui confirme le classement de la CAF comme quoi Madagasikara se trouve derrière les Comores. La « Grande terre », le dernier de la classe, est l’ombre d’elle-même !Le sport, la grande fenêtre qui ouvre un pays vers le monde extérieur, un tremplin qui…

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