Publié dans Société

Mahajanga - Le prix des fruits et légumes s’envole

Publié le mercredi, 25 janvier 2023


Les fruits et légumes sont devenus des denrées rares et quasi introuvables dans la ville des fleurs. Déjà des produits de luxe en temps normal, les tomates et autres carottes ont connu une hausse de prix sans précédent, en un clin d’œil, à cause de la coupure de la RN°4 et des autres axes desservant Mahajanga.
En effet, la ville se ravitaille en produits maraîchers des Districts et Communes voisines, et même dans d’autres régions. Mais à cause de la tempête tropicale Cheneso, la plupart des routes rejoignant les localités productrices sont actuellement impraticables ou même sous les eaux.
Au Bazar be de Tsaramandroso ou au marché de Mahabibo, les prix à l’étal affichent au moins 7000 ariary le kilo pour les carottes. Du côté des haricots verts, c’est aussi tout aussi irrationnel avec 11 000 ariary le kilo.
Pourtant, il y a quelques jours, la tomate s’achetait encore à 200 ariary l’unité contre 700 à 1000 ariary actuellement.
« Nous sommes complètement dans l’expectative, comment va-t-on pouvoir acheter le kilo de la pomme de terre à 6000 ariary ? Avec notre salaire de fonctionnaire, cela ne représente même pas une journée de travail. Certes, il y a la coupure des routes, mais les marchands aussi profitent de la situation pour imposer leur loi. Il faut désormais penser à cultiver ce genre de marchandise à Mahajanga, car ce genre de situation va se répéter dans l’avenir », commenta une mère de famille en rentrant bredouille du marché.
Avec la hausse de ces produits, la plupart des usagers se tournent vers des produits de stock comme les pâtes, les produits en conserve et les saveurs artificielles pour égayer leur repas.
« Les cubes jumbo et les tomates en boîte ne sont pas des produits naturels, mais jusqu’à ce que la situation se rétablisse, on préfère les utiliser pour que la clientèle ne nous zappe pas. On leur explique aussi la situation pour qu’il n’y ait pas de malentendus », explique un gargotier toujours prêt à servir malgré un temps grisâtre.
Cette hausse des légumes et de fruits était inévitable à cause de la dépendance du District sur les régions environnantes. L’on espère que le prix revienne à la normale. Il est en effet de coutume qu’en matière de vente l’augmentation des prix se fait en un éclair, mais le retour à la normale jamais.
Nikki Razaf

Fil infos

  • Premières pluies - Les infrastructures déjà mises à très rude épreuve
  • Actu-brèves
  • HCC - Trois anciennes ministres réintègrent l’Assemblée nationale
  • Concertation nationale - LES RECOMMANDATIONS D’UN CITOYEN D’AMBATONDRAZAKA
  • Détention de Rinah Rakotomanga - Son avocate dénonce des dessous politiques
  • Actu-brèves
  • Loi de finances - Nouveau huis clos des députés
  • Monastère de Mahitsy - Au cœur du silence bénédictin
  • Employés du Groupe Sodiat - « Laissez-nous travailler ! »
  • Immunité - La société civile dénonce la protection accordée aux inspecteurs des impôts et des douanes
Pub droite 1

Editorial

  • Nécessité impérieuse
    L’Assemblée nationale vote la Loi de finances 2026. Après moult débats souvent houleux assortis de 24 amendements, les députés ont finalement adopté le Projet de la LFI – 2026 dans la journée du mardi 25 novembre 2025. C’est la première fois dans les annales des travées de l’Hémicycle de Tsimbazaza que de vifs débats agitaient les réunions en commission, en séance plénière des représentants du peuple. L’adoption du Projet de la LFI 2026 suscitait des intérêts particuliers des parlementaires. Le ministre de l’Economie et des Finances, le grand argentier de la République, Dr Herinjatovo Ramiarison, devait signaler une note positive et encourageante face à ce regain d’intérêt et d’attention que nos élus éprouvent à l’endroit des Finances de l’Etat, le « nerf de la guerre ». Pour la première fois dans l’histoire des législatures du pays que les députés ont bien voulu prendre conscience des responsabilités qui pèsent sur leurs…

A bout portant

AutoDiff