Publié dans Société

Cité universitaire d’Ankatso - Des solutions face à la coupure de l’eau

Publié le jeudi, 02 février 2023

Tension à Ambohitsaina. Des locataires des logements estudiantins d’Ankatso se sont manifestés dans la rue, dans la matinée d’hier, en bloquant la circulation. Ils ont exprimé leur ras-le-bol et leur colère face à la coupure de l’alimentation en eau dans la cité universitaire depuis 5 mois. « Nous n’en pouvons plus. Cela fait maintenant 5 mois que nous n’avons plus accès à l’eau dans nos logements. Nous sommes obligés de payer des personnes pour chercher de l’eau dans les bornes-fontaines. Le bidon jaune coûte 1.000 jusqu’à 1.500 ariary, alors que nous en consommons en moyenne 3 bidons par jour, ce qui constitue une somme conséquente », déplorent les étudiants grévistes. « Nous avons lancé des appels de détresse et sollicité de l’aide de la part des autorités compétentes, mais en vain », ont-ils ajouté.

Mais quelques heures après la manifestation estudiantine, des représentants du ministère de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène ainsi que ceux de la JIRAMA et du Centre régional des œuvres universitaires d’Antananarivo (CROUA) se sont déplacés à la cité pour constater de visu la situation sur place. Après des échanges avec les étudiants, les solutions à court terme proposées consistent à approvisionner en eau le campus à l’aide de camions-citernes et de bonbonnes. Une alternance de l’alimentation pour la zone haute et la zone basse s’est également faite depuis hier soir.

Nouveaux branchements en vue

Des problèmes identifiés. Outre la vétusté des infrastructures d’installation pour l’alimentation en eau dans les cités universitaires, le pullulement des constructions illicites dans le campus entrave à l’alimentation en eau dans les logements estudiantins, à en croire Aina Mamisoa, directeur du CROUA. En fait, ces constructions nuisent aux installations et obstruent des tuyaux, ce qui limite le débit de l’eau qui arrive dans les logements des étudiants. Face à cette situation, les responsables sollicitent tout un chacun à respecter les infrastructures et à suivre les procédures et normes de construction. Pour la restauration de l’alimentation en eau, des nouveaux branchements seront installés dans la partie de la cité U en difficulté, d’après Andry Nirina Rakoto, responsable au sein de la JIRAMA. L’établissement de devis y afférent a commencé hier même. En attendant, des inspections de l'intérieur des infrastructures et des canalisations auront lieu pour vérifier leur état, les éventuels obstacles et les branchements illicites.

 

Recueillis par Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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