Publié dans Société

L’UNESCO et l’Union africaine appellent les dirigeants à donner la priorité à l’égalité des chances dans l’éducation

Publié le lundi, 27 février 2023

L’UNESCO et l’Union africaine encouragent les gouvernements en Afrique à placer l’équité au coeur des politiques éducatives afin que tous les enfants et jeunes du continent aient accès à une éducation de qualité.

Un nouveau rapport intitulé « Éducation en Afrique : placer l’équité au coeur des politiques », publié conjointement par l’UNESCO et l’UA, révèle que, bien que de nombreux pays d’Afrique subsaharienne prennent d’importantes mesures pour offrir une éducation de qualité à tous, la région compte la plus grande population non scolarisée au monde.

Un enfant sur cinq en âge de fréquenter l’école primaire et bien plus de la moitié des adolescents en âge de fréquenter le deuxième cycle du secondaire ne sont pas scolarisés. Dans près de la moitié des pays africains, le taux de non-scolarisation des enfants en âge de fréquenter l'école primaire est inférieur à 10% alors qu'il est supérieur à 50 % pour les jeunes en âge de fréquenter le deuxième cycle du secondaire. Ce taux est en hausse dans de nombreux pays.

« Les importantes disparités dans les systèmes éducatifs africains nécessitent une action urgente. Nous devons offrir à tous les enfants et jeunes africains un environnement sûr, stimulant et sain dans lequel ils peuvent atteindre tout leur potentiel. La transformation de l’éducation doit être au coeur des efforts des pays pour construire un développement et une croissance économique significatifs et durables. » a déclaré Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO.

Les enfants africains sont perdants en raison de multiples facteurs

Le rapport, qui examine l'éducation en Afrique de la petite enfance jusqu’au deuxième cycle du secondaire, présente les facteurs interconnectés qui empêchent les enfants d'accéder à une éducation de qualité, parmi lesquels la situation géographique, la pauvreté, le genre, le handicap, les crises, les conflits et les déplacements. Le rapport montre que dans la plupart des pays, les chances sont très inégales entre les enfants des ménages les plus riches et les plus pauvres, entre ceux des zones urbaines et des zones rurales, et entre les filles et les garçons. Environ 80 % des enfants d'Afrique subsaharienne ne reçoivent toujours pas d'enseignement dans la langue qu'ils parlent à la maison, ce qui entrave considérablement les résultats d'apprentissage.

Comme l’a souligné S.E Mohamed Belhocine, Commissaire pour l’Éducation, la Science, la Technologie et l’Innovation de la Commission de l’Union africaine, « le concept d’équité doit devenir la ligne directrice des politiques éducatives africaines. Nous devons nous assurer que tous les enfants des centres ruraux et défavorisés, ainsi que d’autres pays et contextes fragiles, puissent recevoir l’éducation et la formation dont ils ont besoin. ».

La Covid-19 a aggravé la fragilité des systèmes éducatifs

Les systèmes éducatifs africains ont été considérablement affectés par la pandémie de COVID-19, et les effets sur le niveau d'instruction, les résultats d'apprentissage et les disparités dans l'éducation se font toujours sentir. Avant même la pandémie, seule une poignée de pays africains étaient en passe d'atteindre l'objectif de développement durable des Nations unies en matière d'éducation.

Le rapport appelle les gouvernement à renforcer la résilience des systèmes éducatifs face aux crises futures, en développant des normes d’enseignement flexibles, en intensifiant l’utilisation de la technologie numérique, et en améliorant la collecte de données pour mieux informer la planification des politiques.

Il propose une série de recommandations pour lever les obstacles à l'inclusion, en rendant l'enseignement secondaire obligatoire, en construisant davantage d'écoles, en élaborant des programmes adaptés, en améliorant la qualité des enseignants et en fournissant une aide financière et scolaire aux enfants.

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Cette première publication conjointe s'appuie sur une étude menée par l'Institut international de planification de l'éducation de l'UNESCO pour examiner les progrès réalisés par les pays africains pour atteindre les objectifs fixés dans la Stratégie continentale d'éducation pour l'Afrique 2016-2025 et l’ODD4. Le lancement du rapport a eu lieu lors du Sommet des chefs d'État de l'Union africaine, au cours d'une discussion de haut niveau co-organisée par l'Union africaine et l'UNESCO le samedi 18 février 2023. L'événement a été honoré par la participation des Président(e)s de la République démocratique fédérale d’Éthiopie et de la République de Sierra Leone, ainsi que des ministres de l'Éducation de la République du Kenya et de Sierra Leone (ce dernier en tant que modérateur).

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Rapport entier « Éducation en Afrique : placer l’équité au coeur des politiques »

Résumés exécutifs

FAQ : comment les pays africains améliorent-ils la qualité de leur éducation ?

 

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    Enfin ! La JIRAMA fait sa toilette. Il a fallu qu’un Vazaha, Israélien, prenne les commandes de la Compagnie nationale d’Eau et d’Electricité pour que les choses commencent à bouger. Depuis que Ron Weiss tient en main les rênes de la direction générale de la Compagnie, on parle de nettoyage. Eclaboussée par des récurrents délits de détournements ou de malversations financières, la JIRAMA s’embourbe dans la mare des vicissitudes de l’homme. Dettes colossales, machines défaillantes, coupures inarrétables, etc. Les responsables actuels sont déterminés à remettre la pendule à l’heure.Trente-six responsables de la JIRAMA ont été convoqués ce lundi d’avant devant le Pôle anti-corruption (PAC) aux 67 Ha, dans le cadre d’une enquête sur des primes exorbitantes révélées en avril 2021. Une affaire qui avait fait l’effet d’un coup de tonnerre suite à une liste de hauts responsables de la Compagnie bénéficiaires de primes apparemment jugées scandaleuses qui avait fuité sur…

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