« J'ai mené des recherches sur les motivations et les facteurs de blocage des adhérents quant à la sécurité sociale. Celle-ci présente encore des lacunes à Madagascar, dont l'absence d'une assurance chômage ou encore la vulgarisation du secteur informel. De plus, les salariés âgés de moins de 40 ans sont plus réticents à l'idée de cotiser pour bénéficier d'une sécurité sociale. Ils se soucient plus de la vie quotidienne et des crises. Pour faire face à cela, il faudrait renforcer les sensibilisations sur les avantages de la sécurité sociale, lesquels devraient être inculqués aux enfants dès leur plus jeune âge, depuis l'école jusqu'à l'université », résume la lauréate malagasy.
Pour sa part, le ministre du Travail, de l'Emploi, de la Fonction publique et des Lois sociales n'a pas manqué de féliciter la gagnante du concours de mémoire de la CIPRES, laquelle contribue à porter haut l'image de Madagascar au niveau de l'Afrique, voire du monde entier. Quant aux facteurs de blocage avancés dans la mémoire, le ministre Jean Bosco Rivotiana mise sur le Code de prévoyance sociale révisé. Celui-ci engendre plusieurs améliorations et considère davantage de secteurs, y compris les métiers émergents dans la Grande île, selon les informations recueillies. « La sécurité sociale est obligatoire à l'étranger. A Madagascar, le secteur informel prédomine et le taux d'adhésion reste encore faible. Des adhérents sont réticents à l'idée de cotiser à cause de la misère », reconnait le ministre de tutelle. Pourtant, la sécurité sociale fait partie des critères requis pour un travail décent.
Patricia Ramavonirina