Encore plus alarmant, dans un avenir proche, selon les dernières analyses du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire, environ 874.000 personnes souffrent d'insécurité alimentaire aiguë dans le grand sud-est.
Ainsi, L'UNICEF s'active pour venir en aide à la population, surtout les enfants et les mères. Les zones les plus touchées comme Anosy Tsararafa et Farafangana disposent actuellement d'un centre de dépistage et de traitement des cas de malnutrition les plus graves. Les mères y emmènent leurs enfants pour avoir de la nourriture et bénéficier de soins d'urgence en cas de malnutrition aigüe. Les enfants reçoivent des rations d'aliments thérapeutiques prêts à l'emploi pour se rétablir au plus vite.
Selon le témoignage d'une mère qui a rejoint le centre où des centaines d'autres y sont déjà, « J'emmène mes enfants pour leur contrôle médical dans ce centre de santé, car ils sont amaigris depuis quatre semaines. Ici, ils recevront le traitement adéquat ». Il est à noter que selon le dernier rapport de l'UNICEF, ces deux localités présentent les cas de dénutrition les plus sévères actuellement.
Et comme un malheur n'arrive jamais seul, les nouveaux cas de paludisme ont augmenté considérablement dans la zone à cause des eaux stagnantes que le cyclone a laissées après son passage. La prolifération des moustiques et l'absence de protection accroissent le nombre des malades. Combiné à la sous-alimentation, le paludisme est fatal. En outre, cette maladie fragilise un enfant malnutri et rend difficile son rétablissement malgré la distribution d'aliments thérapeutiques.
En collaboration avec les agents communautaires locaux, l'UNICEF concentre ses actions humanitaires sur le déploiement d'une réponse coordonnée et à grande échelle pour éviter les décès et soutenir le système de santé.
Nikki Razaf