« Nous avons commencé le jeûne le 23 mars. Aujourd’hui est donc le 30è jour, soit la fin du mois sacré, d’où cette célébration en grande pompe », avance S.M, l’un des pratiquants de l’Islam qui a fêté l’Eid hier avec sa famille. Pour sa part, Anwar Issa le fera ce jour. « J’ai toujours respecté le fait que le mois du Ramadan commence et se termine seulement en voyant le croissant lunaire dans le ciel. Je ne l’ai vu qu’en début de soirée, c’est pour ça que je ferai la fête de l’Eid demain (ndlr ce jour) », avance ce jeune cadre musulman. Comme lui, certains pratiquants de l’Islam célébreront la fin du Ramadan ce jour.
A titre de rappel, le Ramadan étant le quatrième pilier de l’Islam. Une occasion pour les pratiquants de renouveler leur foi en Allah et de se purifier, notamment avec un jeûne obligatoire entre la levée et le coucher du soleil. La rupture du jeûne constitue un grand moment de ferveur, de partage et de fête pour les musulmans.
Moment de réjouissance et de partage
Outre le grand rassemblement dans les mosquées ou dans d’autres endroits publics, la plupart des musulmans ont célébré l’Eid al-Fitr chez eux, avec leurs familles et amis. Ils ont préparé des repas spéciaux, privilégiant notamment les beignets, thés ainsi que des plats spécifiques, dont le mouton. D’autres ont passé la journée de réjouissance auprès des associations et communautés qui ont préparé un déjeuner spécial aux pratiquants, et même en invitant d’autres personnes. Les commerçants se réjouissent de cette fête musulmane, en gagnant plus que d’habitude. « L’Eid al-Fitr est une nouvelle fête dans le calendrier à Madagascar. L’année dernière, on n’a pas osé ouvrir vu qu’on ne connaissait pas vraiment le fond de cette tradition musulmane. Cette fois-ci, on était préparé vu le nombre de la demande des clients de cette confession qui avaient du mal à trouver la nourriture pour la fête. Spécialement pour les habitants du quartier, on a proposé du mouton sur nos étals. Hélas, la quantité était encore insuffisante étant donné qu’il s’est vendu comme du petit pain », nous confie un boucher du coté des 67Ha.
D’un autre côté, les pratiquants de l’Islam ont fait des dons d’argent, de nourriture et autres produits de première nécessité pour les défavorisés et ce dans presque toutes les localités. Il s’agit du « Zakat al-Fitr », ou aumône de la rupture du jeûne que les musulmans doivent s’acquitter.
P.R.