Publié dans Société

Accaparement de terrains - Un millier de paysans désemparés à Fenoarivo !

Publié le vendredi, 28 avril 2023

Environ 24 hectares de terrains en jeu. Un groupe de minorité menace d'expulser plus de 100 personnes issues de 200 foyers résidant dans le Fokontany d'Ambohijatovo Antanimena, dans la Commune de Fenoarivo-Atsimondrano. Désemparés, ces paysans tirent la sonnette d'alarme et lancent un appel de détresse aux autorités compétentes, notamment au Président de la République Andry Rajoelina. 

L'histoire remonte dans les années 70. Une bonne centaine de paysans se sont regroupés pour aménager une plaine marécageuse dans le Fokontany sus-mentionné. Quand l'heure est venue de demander à l'Etat malagasy le titre domanial du terrain aménagé en rizières, les paysans se sont regroupés pour mandater neuf personnes afin de faire la demande du titre au nom de l'association des paysans. Mais les mandataires les ont trahis en enregistrant le terrain en leur nom respectif et en gardant le secret. La vérité a finalement éclaté dans les années 90, à la grande surprise du « Fokonolona », alors que les mandataires sont déjà décédés.

« En prétendant être les héritiers, les descendants de ces personnes véreuses ont débarqué il y a quelques années. Ils ont brandi le titre foncier et ont lancé des menaces d'expulsion envers les paysans. Pourtant, ils n'ont jamais labouré ces rizières, tout comme leurs grands-pères qui se sont accaparés du titre. Nous avons consacré toute notre vie à aménager ces terres. Nous avons toujours survécu grâces à ces rizières », relate un septuagénaire, en larmes face à la presse. « Nous demandons au Président de la République de voir de près notre situation. Cela fait près de 30 fois que cette affaire est passée devant le Tribunal et le "Fokonolona" a toujours perdu. La Commune et le Fokontany peuvent prouver que c'est nous qui avons aménagé ces rizières », ajoute-t-il. Affaire à suivre !

 

E.F.

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Editorial

  • Assez !
    « La maison brûle, nous regardons ailleurs ! ». Par cette célèbre phrase devenue légendaire et historique que Jacques Chirac, alors Président de la République française, devait entamer son discours lors de l’ouverture de l’Assemblée plénière du IV ème Sommet de la Terre le 2 septembre 2002 à Johannesburg, en Afrique du Sud. Le Président français voulait faire allusion sur le danger réel que le monde encourt à cause du réchauffement climatique mais les hommes affichent leur indifférence sinon leurs attentions s’orientent ailleurs. Alors que le pays traverse une zone de forte turbulence, nous les concitoyens, les compatriotes, nous passons le clair de notre temps à nous chamailler. La tempête si puissante risque d’emporter le navire, les passagers à bord, trop occupés à se quereller, ne sont pas conscients du péril en la demeure. Jacques Chirac interpelle les « occupants » de la maison de leur ignorance et leur indifférence…

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