Publié dans Société

Mois de la protection sociale - Vers la résilience durable de ménages 

Publié le mercredi, 10 mai 2023

La protection sociale est un droit fondamental. Cependant, moins de 50% de la population malagasy en bénéficient. La fragilisation des ménages- due principalement aux impacts de plus en plus élevés en coût économique des catastrophes naturelles et aux effets du changement climatique - justifie le besoin de réfléchir et de trouver des stratégies innovantes en matière de protection sociale qu'elles soient régulières ou réactives aux chocs. Depuis 2016, Madagascar célèbre le mois de  la protection sociale. Cette année, le thème est la résilience des ménages vulnérables. D'après le directeur général de la protection sociale, Dr Rivomanana Ghisbert, beaucoup attendent toujours le financement et le soutien de l'Etat ainsi que des organismes pour survivre. Aussi, ils vivent une vie de dépendance et ne se soucient pas de leur avenir. Or, l'objectif de la protection sociale est l'indépendance financière des ménages.

Pour la Région Fitovinany, la célébration a lieu depuis hier dans le District de Manakara. Elle a été marquée par un atelier axé sur les personnes en situation de handicap ainsi que les groupes spécifiques à risque, de même qu’une exposition et remise de matériels aux bénéficiaires locaux. 

Economie vulnérable 

Durant cet atelier, il a été annoncé par le préfet de cette localité que le District est encore vulnérable face au développement. D'une part, la pauvreté et les catastrophes naturelles et de l'autre, la paresse et la délinquance juvénile.  "Plusieurs familles  préfèrent s'endetter que de travailler dans l'agriculture ou l'artisanat. Pourtant, cette Région est fertile et présente plusieurs atouts pour un développement ", soutient-il. Ainsi, il a réitéré que le transfert monétaire a été un échec. Face à cette situation, un encadrement est nécessaire pour la population. Quant au gouverneur de Fitovinany, il s’est penché sur la mise en place d'un comité de développement pour la Région Fitovinany qui œuvre pour la protection sociale, l'agriculture. 

Concernant les personnes en situation de handicap, le District de Manakara dispose un centre de prise en charge. Malgré le manque de matériel, les dites personnes y trouvent un atout une source de revenu. Contrairement à d'autres groupes de personnes, ces personnes handicapées voudraient vraiment réussir dans leur vie. Pour les femmes en situation de handicap dans la Région de Fitovinany, par exemple, elles œuvrent dans la transformation de miel. Dernièrement, leur association a gagné le premier prix des meilleurs producteurs dans tout Madagascar. Cependant, le déplacement est un grand défi pour les personnes handicapées de cette région. Plusieurs bureaux administratifs ne disposent pas d’infrastructures adéquates. Ainsi, elles sont du même avis que le transfert monétaire n'est pas une résolution à leurs difficultés. " Notre association ou coopérative avons besoin d'un accompagnement et financement pour la réalisation de nos projets ou activités au lieu du monétaire pour chaque famille. C'est pour nous, un moyen d'atteindre l'objectif du ministère de la Population, de la Protection sociale et de la Promotion de la femme, qui est l'autonomisation et inclusion des personnes en situation de handicap", soutien leur représentant. Malgré leur handicap, bon nombre d'entre elles disposent de talents et autres  potentiels pour le développement de leur localité.

A noter que jusqu’ au mois de juillet prochain, le ministère de la Population, de la Protection sociale et la Promotion de la femme effectue des séances de concertation dans les 23 Régions de Madagascar qui seront ensuite évaluées et transformées en une stratégie de la protection sociale. Une nouvelle politique sera présentée au Conseil du Gouvernement et des ministres pour approbation, en décembre 2023. 

 

Anatra R. 

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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