Publié dans Société

Circulation routière - Quand les tracteurs Kubota quittent les rizières !

Publié le lundi, 05 juin 2023

Il fallait y penser depuis belle lurette ! Ce sont les élèves de la 19e promotion du centre de formation MECA.PRO, situé à Ambatondrazaka, à l’occasion de la Semaine de l’artisanat, les 1er, 2 et 3 juin derniers, qui, en premier, ont pris l’initiative d’attirer les attentions à propos d’une « carence » en exposant un motoculteur, muni d’une batterie d’accumulateurs, mais également équipé de clignotants, klaxon,…

Oui ! Une carence existe. En effet, à la sortie de l’usine de fabrication, un motoculteur roule sur trois roues. Les acquéreurs malagasy lui flanquent une remorque et l’engin est aussitôt transformé en tracteur Kubota à quatre roues qui se livre au transport de sable, de briques et d’autres matériaux destinés aux divers chantiers de construction dans les grandes agglomérations. Et ces types d’engin sont légions même s’ils ne sont pas munis de clignotants, et encore moins de klaxon !

Comme leur nom l’indique, les motoculteurs sont destinés aux travaux dans les champs et rizières. Raison pour laquelle leurs constructeurs ne daignent pas les parer ni de klaxon ni de clignotants. Ainsi, dès leur conception, la conduite de ces engins à trois roues, même motorisés, n’est pas conditionnée par Code de la route en vigueur. De plus, ils ne sont pas censés rouler en ville. 

Ces tracteurs Kubota servent à transporter des personnes à l’occasion des fêtes familiales ou lors d’un enterrement. Ils sont jusqu’à une vingtaine à former un cortège avec plus d’une dizaine d’individus dans chaque remorque. Le nombre de motoculteurs utilisé à ces occasions est en rapport avec le prestige du défunt dans son village ou au sein de sa famille. Certes, ce qui a été relaté en ce qui concerne la Sous-région de l’Alaotra-Mangoro, est aussi en train de se produire dans les autres chefs-lieux de Région fortement producteurs comme le Sofia, Menabe, Vakinankaratra,…

Pour revenir sur le cas de l’Alaotra-Mangoro, le motoculteur de 18 CV se vend à 10.200.000 Ar, tandis que le prix du modèle à 20 CV est fixé à 11.200.000 Ar en ce moment. D’une source auprès d’un magasin qui vend ces engins agricoles, chaque année, le vendeur en question arrive à écouler jusqu’à une trentaine d’unités. Alors, il serait grand temps que l’on insère ces motoculteurs dans nos législations. Une directrice chargée des Transports, du Tourisme et de la Météorologie de ladite Région a déjà proposé un projet d’arrêté allant dans ce sens. Pourtant, cette initiative n’a pas eu de suite. Jusqu’ici, ce sont des centres de formation technique et une structure déconcentrée du ministère des Transports qui  délivrent une attestation à celui qui veut être un conducteur de motoculteur, en dehors de ses emplois dans les champs et rizières. Il est grand temps que des mesures adéquates soient prises ! 

 

Nandrasana

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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