Publié dans Société

Délestages - Les mouvements de mécontentement se multiplient

Publié le mercredi, 21 juin 2023

La population tananarivienne a ras-le-bol des coupures d’électricité qui n’ont cessé de s’amplifier cette semaine. Ainsi, du côté de Tsarasaotra Soavimasoandro, les riverains ont érigé des barrages de feu, coupant ainsi le trafic.

A part Soavimasoandro, des dizaines de quartiers ont été également touchés par ces coupures qui ont duré des heures. On citera par exemple, Andohalo, la Haute ville, Tsimbazaza, en passant par Ambohipo, Tsiadana, jusqu’à Tsarahonenana. Dans certains cas, le courant n’a fonctionné que 4 heures, au total, toute la journée.

« Je comprends la colère des habitants, nous sommes dans le même bateau. Mais mettre le feu à des vieux pneus et bloquer la circulation va-t-il résoudre le problème ? Cela engendre de nouvelles frictions dans la société déjà en ébullition. En effet, c’est entre les usagers de la route et les manifestants que le feu brûle. Les uns veulent rentrer chez eux, les autres refusent d’éteindre le feu et profèrent des menaces si on force le passage », confia un chauffeur attendant patiemment que le feu se consume et laisse le passage libre.

De son côté, la JIRAMA a annoncé que des réparations d’urgence sont la cause de ces coupures. Ce n’est pas inclus dans le délestage tournant. Dès que les techniciens ont terminé leurs tâches, l’électricité reviendra. Quoi qu’il en soit, si c’est du côté d’Itaosy et de l’axe de la RN°1 que l’utilisation de pneus usés enflammés est pratiquée, le phénomène tend à gagner d’autres secteurs. Après Soavimasoandro, Soanierana a aussi coupé la route en usant des mêmes procédés, hier soir. Dans ce genre de situation, il y a également les profiteurs qui ont des objectifs particuliers et haranguent les gens. Ils fournissent même le carburant et les pneus pour faire perdurer la manifestation.

Le plus dangereux, c’est que des déviations qui sont possibles sont empruntées par les plus pressés, mais en cours de route, des bandits les attendent dans une embuscade. Ainsi, manifestations et vols s’entremêlent.

 

Nikki Razaf

Fil infos

  • Porte-parole du Gouvernement - Pas de troisième mandat à l’ordre du jour actuel du Président
  • Propagation de fausses nouvelles - Un acte de kidnapping à Saririaky, la rumeur d'une répression démentie
  • Loi sur la castration - Les violeurs d’enfants subiront la sanction la plus sévère, réitère le Chef de l’Etat
  • Actu-brèves
  • Délestages intempestifs à Antananarivo - Les centrales solaires d’Ampangabe et Ambatomirahavavy bientôt opérationnelles
  • Dépenses publiques - De l’université au Mondial de pétanque, l’Etat mise sur l’éducation et le sport
  • Dernière heure - Le DG de l’ACM limogé
  • Assemblée générale de l’ONU - Madagascar prépare sa vision du « Mieux ensemble »
  • Sous Rajoelina - 200 000 enfants supplémentaires scolarisés à Madagascar
  • Réunion de travail avec le FMI - Le Président Rajoelina plaide pour des réformes favorables aux Malagasy

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Et les taxis-bicyclettes ?
    Le conseil municipal de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) offre un cadre légal aux taxi-motos à Tanà-Ville. Après avoir agi dans l’illégalité pendant au moins quatre ans, les professionnels de transport sur « deux-roues » ont finalement obtenu gain de cause. Les mesures de confinement décrétées en raison de la pandémie de Covid 19 en 2020 donnaient naissance à un nouveau mode de transport de passagers et de bagages plus pratique. Les transports en commun, pénalisés par les codes de conduite sanitaires, devaient céder la place aux déplacements individuels. La mesure implacable de confinement empêchant de se déplacer physiquement et en groupe donne lieu aussi à un nouveau mode de commerce : la vente en ligne et livrée à domicile.

A bout portant

AutoDiff