Tout le monde est concerné par cette amende. En effet, il n’y a pas que les porteurs de déchets ménagers ou les commis qui vont être punis. Les commissionnaires y seront également inclus. D’ailleurs, ce sont ces derniers, considérés comme étant la source des déchets, qui paieront l’amende.
La Mairie d’Ambohidrapeto a également ouvert un numéro de téléphone pour dénoncer ceux qui ne respectent pas les heures et les endroits réservés au dépôt des ordures. On pourra ainsi dénoncer les noms et les lieux où ils habitent afin que les responsables au sein de la Commune puissent les attraper et leur coller l’amende.
« C’est une bonne décision de punir ceux qui ne respectent pas les autres en jetant à tout-va leurs ordures, les eaux usées, sans parler des urines et des excréments transportés dans les pots et jetés dans les canaux publics et même dans la rue », s’est exprimée Felana, une riveraine. Elle a ajouté que ces comportements sont même qualifiés d’empoisonnement des concitoyens. « L’amende de 10.000 ariary est même insuffisante au vu de la gravité de ces comportements. Cependant, du côté de la Commune, elle doit aussi assurer l’enlèvement des ordures à temps et ajouter des bacs à ordures afin d’éviter que les déchets débordent sur la voie publique ».
Par ailleurs, la Commune d’Ambohidrapeto a aussi sensibilisé ses habitants à avoir leur propre puits où jeter les déchets ménagers autres que les produits non dégradables, en particulier les sachets en plastique. Le compost qui en découlera pourrait être utilisé comme des engrais destinés aux cultures. En plus d’éviter un remplissage inutile des bacs à ordures, le tri des déchets servira ainsi pour l’amélioration de la production dans les champs.
Nikki Razaf