Mais sitôt informée, la Gendarmerie est en état d'alerte maximale. Ce qui laisse prévoir l'imminence d'une confrontation armée avec les dahalo retranchés à l'intérieur de la forêt de Zahamena. Hier, dans l'après-midi, une source auprès du groupement de Gendarmerie Atsinanana affirme un déploiement de forces sans précédent afin d'en découdre avec les assaillants. Mais les Forces de sécurité seraient confrontées à un problème de mobilité dans cette zone totalement enclavée de l'Est. « Des éléments de la Gendarmerie ont quitté Toamasina, vers 3h du matin (Ndlr, hier). Ils seront bientôt rejoints par ceux d'Imerimandroso, de Vavatenina enfin de Foulpointe », rajoute cette source.
Puisque l'accès dans la zone est très difficile, même les motos ne pouvant pas s'y frayer un chemin, il a fallu que les gendarmes s'y rendent à pied et à marche forcée. « Il n'y eut pas une intervention héliportée pour une raison technique », s'est contenté de préciser cette source auprès de ce groupement de Gendarmerie.
Ce qui fait que l'opération est purement terrestre, du moins pour le moment.
En attendant l'entrée en lice des gendarmes dans l'opération, un bref rappel des faits s'impose.
Les bandits ont fait crépiter leurs armes durant leur incursion dans ladite localité, faisant fuir ainsi les habitants dans la forêt avoisinante. Ils ont semé la terreur en prenant pour cibles, et tour à tour, des commerces de gros notamment des hommes d'affaires, les boutiques n'ont pas été non plus épargnées, et même le maire. C'était chez un homme d'affaires que les agresseurs ont dérobé un coffre. Les locataires n'ont pas voulu se laisser faire. Leur résistance a coûté la vie à l'épouse du maître de céans. En bref, les assaillants ont fait main basse sur quelques millions avant de prendre la fuite.
Franck R