Publié dans Société

Abus sexuels sur mineurs à Toliara - Les criminels facilement libérés

Publié le mardi, 08 août 2023

De nombreux enfants, que ce soient des filles ou des garçons, sont victimes d'agressions sexuelles dans la ville de Toliara. Les agresseurs, surtout des étrangers, échappent cependant à la justice et pavanent librement dans les rues, au grand dam des familles des victimes.

Certes, ces enfants victimes d'abus sexuels sont issus de familles pauvres. Leurs parents n'ont pas les moyens de combattre la machine juridique et ses péripéties. De son côté, une association créée sur place tente tant bien que mal d'aider ces parents en dénonçant les faits. Mais malheureusement, elle fait également l'objet d'intimidation et de menaces, comme les proches des enfants victimes.

« Les familles des enfants victimes d'abus sexuels, faute de Justice compétente et impartiale, essayent de retrouver du réconfort au sein de l'association. De notre côté, on fait tout ce qui est en notre pouvoir pour les aider », selon les responsables au sein de l'Organisation non gouvernementale CDS.

Le fait le plus récent remonte la semaine dernière. Un étranger dont on ne citera pas la nationalité a été pris en flagrant délit avec plusieurs jeunes filles mineures dans une chambre d'hôtel. Les enfants sont âgés de 8 à 13 ans.

Au début, le prédateur était avec deux gamines. Des témoins ont donc alerté les Forces de l'ordre pour signaler l'agissement de l'individu. Mais la Police était arrivée trop tard. Le suspect a déjà filé avec 3 autres fillettes. Il a été finalement appréhendé avec ses complices malagasy. Ils ont été en compagnie de 5 mineurs.

Mis en garde à vue, puis déféré au Parquet de Toliara, le suspect a finalement été relâché. « Le suspect a été libéré au bénéfice du doute », selon le verdict du Tribunal. Il a bénéficié d'une liberté provisoire. Et pire encore, les riverains l'ont déjà aperçu avec de nouvelles victimes, le jour même de sa libération.

Un autre étranger de 70 ans a également bénéficié du même verdict du Tribunal après avoir été épinglé en compagnie d'une jeune fille de 14 ans dans les mêmes circonstances.

Les Malagasy ne sont pas en reste en matière d'impunité. Une jeune femme de Sakaraha est tombée enceinte à la suite d'un viol. Une autre femme, muette de son état, a également été violée et les auteurs de cette barbarie sont jusqu'ici nullement inquiétés. Pire, ils ont proféré des menaces envers les familles des victimes.

La multiplicité des abus sexuels sur des femmes handicapées, des mineurs et des personnes vulnérables commencent à engendrer le ras-le-bol au sein de la population tuléaroise. En plus de cela, les auteurs de ces méfaits sont toujours libérés. Et dans la plupart des cas, ils ne sont même pas dénoncés. Pourtant, c'est ce genre d'injustice qui est souvent à l'origine des vindictes populaires, ce qui crée encore d'autres problèmes.

 

N.R.

Fil infos

  • Nominations de préfets et de chefs de Districts - Le Syndicat des administrateurs civils répond à la polémique
  • Groupe Sodiat - 4000 employés et familles étranglés
  • Conseil des ministres - Près de 150 nominations aux hauts emplois de l’Etat
  • ACTUS BREVES
  • Concertation nationale - Le ministère d’Etat chargé de la Refondation toujours pas pleinement opérationnel
  • Actu-brèves
  • Actu-brèves
  • Présidence de la Refondation - Les 4 hauts conseillers à traiter comme des Chefs d’Etat
  • Assemblée nationale - Une séance d’interpellation dominée par les doléances locales
  • Madagascar Airlines - Aucun pilote à bord

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

A bout portant

AutoDiff