Le week-end dernier, les officiers de Police judiciaire de la Direction régionale d’Alaotra Mangoro ont saisi 500 bois de palissandre et de bois ordinaires dans la Commune rurale de Morarano Gare, District de Moramanga. Une exploitation illicite stoppée grâce aux informations des habitants, qui en ont assez de la dégradation de leurs forêts. La Gendarmerie nationale a aussi arrêté 4 trafiquants de pachypodium ou baobabs nains, dont 2 sont de nationalité étrangère. Après leur traduction devant la justice suite à la violation de la loi CITES, ces derniers sont placés sous mandat de dépôt à Tsiafahy. D’un autre côté, 2 trafiquants en possession de 80 tortues ont été arrêtés dans la Capitale suite à la collaboration entre le MEDD et la Police nationale. Les deux sont en détention provisoire à Tsiafahy.
Dans le District de Brickaville, le MEDD a mené des missions régulières de contrôle forestier en vue de la protection du corridor d’Ankeniheny Zahamena, en collaboration avec la Gendarmerie nationale. Par conséquent, 4 individus ont été placés sous MD pour occupation illégale, défrichement et abattage de produits forestiers ligneux. Des actes de violation du code des aires protégées qui leur ont coûté le déferrement au tribunal de Toamasina.
« La collaboration entre le ministère de l’Environnement et les Forces de l’ordre, ainsi que l’implication de la justice sont la preuve de la solidarité gouvernementale dans la lutte contre les trafics illicites des ressources naturelles. Une solidarité qui illustre que la lutte contre les trafics des ressources naturelles est une des priorités de l’Etat. Ce qui implique l’application de la « Tolérance zéro » qui est de rigueur dans la répression des infractions environnementales. En aucun cas, nous ne pouvons dépraver la confiance de la communauté internationale en élisant Madagascar comme vice-président de la CITES. Des sanctions exemplaires continueront d’être prononcées à l’encontre des trafiquants qui veulent s’enrichir au détriment de la dilapidation des ressources naturelles », s’exprime la ministre Marie-Orléa Vina. Ce numéro un du MEDD n’a pas manqué de remercier le courage des braves citoyens et des sociétés civiles lesquels ont eu l’audace de livrer des renseignements relatifs aux trafics des espèces sauvages. Une implication louable dans la protection du capital naturel.
Recueillis par P.R.