D'après une source, les éléments de la Police anti-émeute de la FIP ont eu le droit de pénétrer jusque dans le campus pour repousser les manifestants. Car ce que ces derniers ont ignoré, c’est que le haut responsable de l'université pouvait lever, temporairement, la franchise universitaire quand il s'agit de ramener l'ordre, mais aussi éviter toute casse et autres dégradations de biens publics lors de ce genre d'émeute. Et surtout, il y a un cas de flagrance d'une entrave à la circulation de personnes et des biens à cause des obstacles constitués par les vieux pneus incinérés que les manifestants ont placés sur la chaussée menant au campus. « Il y avait surtout aussi une compétition de volley-ball dans le gymnase d’Ankatso . Il a donc fallu sécuriser ces sportifs et les autres personnes », selon toujours notre source.
Deux points auraient motivé les étudiants à manifester violemment ainsi, hier. Ils exigent une augmentation de 100 % de leurs bourses d'études et notamment le retour de l'enseignement. « Ils revendiquent leur droit à l'éducation », clame un témoin. Tout cela pour pouvoir terminer l'année académique de 2022-2023 ainsi qu'une amélioration de la qualité de l'enseignement et une réorganisation du système éducatif.
« Cette manifestation intervient après des mois de blocage de l'enseignement de la part des professeurs, qui ont entraîné des craintes quant à une possible année blanche pour les étudiants. La situation est récurrente et mérite une action rapide pour répondre aux besoins éducatifs de Madagascar » d'après la déclaration effectuée par l'association des étudiants.
L'éducation est un enjeu central pour l'avenir de Madagascar. Les étudiants sont conscients des défis auxquels ils sont confrontés et ils sont prêts à se battre pour leur propre avenir et celui de leur pays. Ils demandent une plus grande attention des autorités et une répartition équitable des ressources pour l'éducation.
Aux dernières nouvelles, les élèves arrêtés seraient déjà entre les mains de leurs familles. Enfin, les étudiants promettent encore de redescendre dans la rue ce jour, cette fois-ci afin de réclamer la libération sans condition de leurs camarades placés en garde à vue. Affaire à suivre !
F.R/Lucas Rahajaniaina