Publié dans Société

Malnutrition à Madagascar - Les Régions productrices plus touchées !

Publié le lundi, 20 novembre 2023

Madagascar est en situation de fragilité depuis 2013. Plus de 75 % de la population vivent en dessous du seuil de l'extrême pauvreté en gagnant moins de 1,90 dollars par jour. Environ 45,5 % de la population, soit une personne sur deux, vivent dans la pauvreté multidimensionnelle extrême. En 2021, la Grande île est classée parmi les 10 pays les plus affectés par la malnutrition chronique dans le monde et 7ème en Afrique. Malgré une amélioration apparente depuis 1990, la prévalence de la malnutrition chronique à Madagascar reste supérieure au seuil très élevé de 30 %, établi en 2019 par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF). Et ce, malgré le fait que la terre soit fertile et favorable à l'agriculture. 

Les Hautes terres centrales présentent les prévalences les plus élevées avec 51,9 % pour Vakinankaratra, 51,6 % pour Itasy, 49,2 % pour Haute-Matsiatra et 49,1 % pour Amoron'i Mania. Les garçons sont plus touchés par la malnutrition chronique par rapport aux filles, respectivement avec des taux de 43,6 % et 36,1 %. Selon la constatation de l'Office national de nutrition (ONN) ainsi que divers organismes œuvrant dans ce domaine, les Régions productrices sont les plus concernées par ce phénomène. Il s’avère qu’elles ne sont pas en mesure de maîtriser le rendement de leurs récoltes, destinées en majorité à la vente ou à l'exportation. 

En effet, la malnutrition est engendrée par une insécurité alimentaire chronique, la mauvaise alimentation des nourrissons et des jeunes enfants, l'accès limité à l’eau, l’assainissement et l’hygiène, les facteurs socioculturels, les maladies récurrentes comme la diarrhée ou le paludisme, l'accès insuffisant aux soins et aux services sociaux - en particulier pour les femmes et les enfants. 

Le taux de malnutrition chronique chez les enfants de 0 à 23 mois était de 39,8 % en 2021. D'ici 2026, Madagascar a placé comme objectif de réduire le taux de malnutrition à 28,4 % et à 25,9 % d’ici 2030. Pour les personnes âgées de 6 à 59 ans, si ce taux était de 7,5 % en 2021, il serait de 5 % en 2026 et de 3 % en 2030. En 2013, 44 % des mortalités infantiles étaient associées à la sous-nutrition, ce qui représente 261.114 enfants décédés. 

Pour atteindre ces objectifs, le Gouvernement, à travers l'ONN et ses partenaires, a élaboré des documents dont la Politique nationale de nutrition (PNN), adoptée en avril 2004, le Plan national d'action multisectorielle pour la nutrition (PNAMN) ainsi que le Plan de suivi, évaluation, redevabilité et apprentissage pour la nutrition (PSERAN) qui ont été présentés en mars dernier. 

La PNN vise à assurer que chaque famille ait un bon état nutritionnel et un accès à une alimentation sûre et saine pour garantir le développement du capital humain. Ainsi, celle-ci a mis un point sur la prise en charge des enfants et des femmes enceintes, sans oublier la sensibilisation sur la nutrition et l'alimentation saine. A part la malnutrition, le surpoids chez les enfants de moins de 5 ans est un autre problème à gérer dans le pays. Ce phénomène a pris de l'ampleur depuis 5 ans. Les Régions les plus touchées sont Ihorombe, Vatovavy, Fitovinany, Amoron'i Mania et Melaky. 

 

Anatra R.

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Editorial

  • Mieux … !
    Sauf contre temps, le Premier ministre, chef du Gouvernement, Herintsalama Andriamasy Rajaonarivelo va présenter le programme du Gouvernement à l’Assemblée nationale ce mardi 18 novembre 2025. Il s’agit d’un exercice « rituel » dicté par la Constitution. En effet, en vertu de l’Art. 99 de la Loi fondamentale comme suit : « Dans les trente jours de sa nomination, le Premier ministre présente son programme de mise en œuvre de la Politique générale de l’Etat au Parlement qui peut émettre des suggestions. » Ainsi donc, c’est une obligation constitutionnelle au cours de laquelle l’Exécutif se plie devant les représentants du peuple et se donne de tous les efforts afin que les concitoyens soient à la première loge de ce que le Gouvernement compte entreprendre pour assurer et offrir le maximum d’opportunités à la Refondation de la République Malagasy.

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