Publié dans Société

Ampandrana
 - Un homme poignarde à mort sa concubine et se suicide

Publié le mercredi, 13 décembre 2023



Qui ose croire que la petite maison sise au fond d'une cuvette du paisible quartier d'Ampandrana a été le théâtre d'un bain de sang ? Deux morts de la façon la plus violente, un homme et une femme, en une poignée de minutes seulement ! Le premier a alors poignardé sa compagne qui a reçu trois coups fatals sur le corps avant qu'il ne se soit donné ensuite la mort en se plantant le coeur avec le même objet tranchant.
Ce crève-coeur, ou plutôt ce drame particulièrement meurtrier s'est produit vers 7h30 du matin hier. Tout aurait démarré par une violente dispute entre les concernés qui seraient des concubins. Des voisins, mais également la jeune femme de ménage du couple ont entendu les éclats de voix. Mais loin de se cantonner dans une escalade verbale, l'homme prénommé Fehizoro, la trentaine, a commencé à s'en prendre physiquement à Antsa (38 ans), sa compagne, l'attaquant mortellement avec un couteau alors que la victime se trouvait au lit, avant qu'il n'ait retourné l'arme du crime sur lui-même.
Mais avant même cette tournure sanglante et devant le fait que le couple s'est enfermé dans l'appartement, la jeune domestique a été prise d'une panique folle qu'elle a immédiatement quitté l'endroit, courant avertir les proches d'Antsa, ces derniers étant domiciliés à Ankadifotsy. A son retour à Ampandrana, le sang a déjà giclé, sur les lieux. L'appartement en fut souillé tandis que les victimes ont fini d'agoniser. "J'accompagnai la jeune fille, qui était terrorisée jusqu'à la maison. Nous n'avons pas osé entrer car il y avait du sang partout : dans la cour, dans la cuisine et surtout dans la chambre à coucher où j'ai vu le corps inerte de la maîtresse de maison sur le lit au milieu d'une mare de sang, et dans une posture laissant croire à une tentative de se parer des coups mortels que l'agresseur lui a assenés. De l'homme, aucune trace", explique R., un témoin.Et de poursuivre: "Plus tard, j'ai finalement repéré l'homme, également tout en sang, et qui était en train d'agoniser derrière le canapé. Il a succombé avant même que les éléments du commissariat du 3e Arrondissement n'arrivent sur place".
Mais qu'est-ce qui s'est passé avant que tout cela n'arrive ? D'après toujours le même témoignage, Antsa a pris sa douche lorsque Fehizoro y a commencé à l'agresser au couteau. Il était 7h30 du matin. Blessée, la dame se serait donc accouru se réfugier dans sa chambre. Les traces de sang observées au sol en sont les preuves. Mais Fehizoro l'aurait poursuivie jusque dans cette pièce où il l'aurait lutinée au lit pour continuer à la poignarder jusqu'à ce que mort s'ensuive.
Quant à l'origine du geste criminel et suicidaire de Fehizoro, tout reste encore vague. Cependant, des bribes glanées auprès de différentes sources ont permis de savoir que ce dernier, tout comme sa compagne, serait divorcé. Puis Antsa et Fehizoro auraient décidé de rompre, eux-mêmes. Après un an de séparation au cours de laquelle Antsa a déménagé à Ampandrana où elle loue sa maison, Fehizoro y était revenu la voir, après une mission en province, cherchant ainsi à la fréquenter à nouveau et renouer avec elle, il y a une semaine de cela. "Mais Antsa aurait décliné. Rendu furieux et jaloux du rejet de sa compagne, Fehizoro a décidé d'utiliser les grands moyens pour régler l'affaire à sa façon : l'assassinat et le suicide", explique une autre source. Dès hier après-midi même, des proches de la défunte Antsa étaient arrivés à Ampandrana. Pour ces derniers, ce fut la consternation totale. Décision fut alors prise sur le champ de déménager à Itaosy où les meubles et les affaires de la victime ont été transportés par camion entier vers cette dernière localité où la famille réside. De celle de Fehizoro, nous n'en avons rencontré aucun. La brigade criminelle a relayé le commissariat du 3e pour la.poursuite de l'enquête tandis que les dépouilles des victimes seront autopsiées à la morgue de l'HJRA Ampefiloha.


Franck R.

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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