Publié dans Société

Conflits au travail - Le licenciement abusif en tête de liste !

Publié le lundi, 22 janvier 2024
Le nombre de plaintes sur les injustices au travail a augmenté depuis la Covid-19, d’après la présidente du Tribunal du travail d’Antananarivo Le nombre de plaintes sur les injustices au travail a augmenté depuis la Covid-19, d’après la présidente du Tribunal du travail d’Antananarivo

Un juge s’occupe de 50 dossiers en moyenne. Les dénonciations d’injustices et de conflits au travail sont permanentes à Madagascar, à en croire les juges en charge de ce domaine. Le licenciement abusif reste en tête de liste quant aux plaintes reçues auprès du Tribunal du travail d’Antananarivo. Ce nombre a largement augmenté depuis la pandémie de Covid-19, avec les divers cas de chômages techniques constatés de toute part. « Le licenciement abusif ne suivent pas les procédures imposées par la loi. Dans certains cas, les employeurs ne savent même pas ce qu’en dit la loi », reconnait Nina Raharinarivonirina, présidente du Tribunal du travail.
Au lieu d’un licenciement, l’employé a-t-il reçu une demande d’explication ou a-t-il été mis à pied ? A-t-il commis une faute lourde ? Les réponses à ces questions s’avèrent indispensables avant d’arriver au licenciement. Aussi, une phase de conciliation s’impose auprès de l’Inspection du travail si le contrat de l’employeur est encore en vigueur. Le juge entre en scène dans le cas contraire, c’est-à-dire si le contrat est déjà rompu. Dans ces deux cas, les procédures durent environ 4 mois, selon les informations recueillies.

Formation à Turin
L’inspection et la juridiction du travail mises en avant. 4 juges et 3 inspecteurs du travail ont suivi deux semaines de formation à Turin, en Italie, grâce à l’appui de l’Organisation internationale du travail (OIT). Ces personnalités jouent un rôle prépondérant dans la prévention des risques professionnels et dans l’amélioration des conditions de travail ainsi que des relations sociales. Ils interviennent également dans la résolution des conflits au travail, d’où l’importance de ce genre de formation à l’international. Après la formation, ils seront des ambassadeurs pour la mise en œuvre des conventions internationales du travail, d’après Frédérick Muia, directeur du Bureau pays de l’OIT pour Madagascar et les îles sœurs.
Les juges ont suivi une formation sur le genre, l'inclusion et l'avenir du travail. Un ensemble de sessions plénières, de discussions et d'ateliers pratiques au choix les ont guidés à travers un programme de transformation pour l'égalité des genres et l'autonomisation des femmes dans le monde du travail. Pour les inspecteurs du travail, ils ont suivi une formation des formateurs sur la mise en place de systèmes d'inspection du travail modernes et efficaces…
Recueillis par P.R.



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Editorial

  • Traitement de cheval
    Le Chef de l’Etat, Rajoelina Andry Nirina, a reçu en audience au Palais d’Etat d’Iavoloha, les membres du Conseil Supérieur de la magistrature conduit par le garde des Sceaux, ministre de la Justice, Rakotomandimby Benjamin. Il a été question durant la rencontre au sommet entre le Premier Magistrat du pays et l’Instance supérieure nationale coiffant la Magistrature judiciaire, le CSM. En fait, le CSM gère la carrière des magistrats du pays (avancements, promotions, affectations, sanctions, etc.). Le président de droit du CSM et en sa qualité de Chef de l’Etat, Rajoelina Andry, a profité de l’occasion de mettre les points sur les « i ». Rajoelina vitupère contre les indélicatesses de certains magistrats dans l’exercice de leur fonction. Précisément, à l’encontre des magistrats, pas tous d’ailleurs heureusement, d’abuser de leur fonction pour s’enrichir indûment, sur le dos des vulnérables justiciables. En d’autres termes, s’adonner à la corruption ! En fait,…

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