Publié dans Société

Décès accidentel de Mickaël - Les scootéristes réclament justice

Publié le dimanche, 21 janvier 2024

Mickaël, c'est ce jeune homme de 18 ans et père d'une fillette de 4 mois, et qui a été tué par un taxi-be « fou » de la ligne 154, samedi soir dernier à Mahamasina. Un véritable et incroyable drame quand on observe les circonstances à la loupe. Imaginez donc que, la victime, de son vrai nom Mickaël Nambinintsoa Randrianavalona, a été entraînée sur une longue distance de plusieurs mètres, allant d'un point situé près de l'épicerie Bazar du quartier jusque dans le secteur du collège Saint-Joseph à Mahamasina. Pire, le jeune fut donc coincé avec sa moto sous le minibus Mercedes 307 fou, avant que ce dernier ne se fût finalement immobilisé. Là, le jeune Mickaël fut horriblement blessé, notamment sur tout le côté droit de son corps. Sa poitrine comporte une plaie béante. Mais le malheureux respirait encore. « Je n'oublierai jamais les cris qu'il lancé à l'intention du chauffard, hurlant à la fois de douleur et de désespoir qu'il restait piégé sous le taxi-be », se remémore un témoin oculaire.

Le malheureux fut alors transporté d'urgence à l'hôpital d'Ampefiloha (HJRA). « Une trentaine de minutes après les premiers soins et nos efforts pour tenter de le sauver, le malheureux a rendu l'âme », rapporte une source médicale au niveau de ce centre hospitalier.

Mais qu'est ce qui s'était passé au juste ? De sources convergente, le taxi-be 154 en question fut poursuivi par une meute de motocyclistes, et ce, depuis Tsimbazaza. En cause, le chauffeur, qui aurait bu, avait fait un accident du côté d'Ankadimbahoaka. Mais il a pris la fuite, selon ces sources. D'où la mobilisation spontanée de ces motards pour essayer de l'attraper, donc l'intercepter jusqu'à Mahamasina. « En voyant cela, mon neveu a voulu participer aussi à cette chasse. Une fois à Mahamasina, il a finalement réussi à doubler le minibus fugitif pour se mettre aussitôt en travers de sa route. Le conducteur du taxi-be l'avait alors délibérément renversé. Mais au lieu de s'arrêter, le conducteur, après avoir immobilisé un petit instant son véhicule, a repris de plus belle sa route, entrainant Mickaël, complètement piégé sous le véhicule tout au long de cette distance », explique un oncle de la victime. Un avis que partageait son père, évangéliste de son état. De toute façon, la scène de ce drame fut filmée par les caméras de surveillance installées aux environs. 

« Le chauffard ne s'était pas arrêté que lorsque les policiers ont braqué leurs armes dans sa direction », a expliqué un agent de la Brigade criminelle, rencontré à Ampefiloha, hier. 

« Le chauffeur en cause avait déjà fait un autre accident grave en 2017 lorsqu’il a travaillé sur la ligne 183. Relâché après une période de détention, il fut muté sur la ligne 154 », explique le pasteur Navalona, le papa de Mickaël. 

Hier, les amis motocyclistes du défunt Mickaël ont manifesté à la fois devant le Palais des Sports de Mahamasina et devant l'hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona, sis à Ampefiloha pour demander justice. « Nous souhaitons que la sanction pénale sera en proportion avec la dimension du crime. Nous réclamons aussi une amende pour le sang versé de la victime mais aussi pour subvenir aux besoins de la veuve de Mickaël, et surtout de sa fille, qui venait de fêter son anniversaire pour ses 4 mois, samedi dernier, jour de la mort de son papa », explique l'oncle de la victime. « Je souhaite que les dirigeants en place se pencheront sur le sort de la veuve et de la petite orpheline de mon défunt fils », concède le pasteur Navalona.

Après une veillée funèbre au domicile familial sis à Anosizato, hier soir, puis un culte pour le repos de son âme à l'église d'Ambohimandroso (RN7) ce jour, Mickaël devra être inhumé à son caveau familial situé à Ampitatafika Andranomahery, Antanifotsy (Antsirabe). Cette triste affaire n'est pas sans rappeler le cas de Kevin, cet autre jeune motocycliste qui s'est fait tuer à Mahamasina dans des circonstances similaires que Mickaël. Sauf que le conducteur en cause n'aurait pas été inquiété depuis…

 

Franck R.

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Editorial

  • Un phare
    « Je voudrais être un phare qui voulais illuminer les démunis et leur apporter la lumière », telle est la déclaration, érigée en confession de foi, de Harilala Ramanantsoa, porte étendard n° 7 de l’IRMAR – UPAR aux communales et municipales d’Antananarivo-Renivohitra prévues le 11 décembre prochain. A l’issue d’un culte d’action de grâce et de louange au temple du Palais de Manjakamiadana, Harilala Ramanantsoa répond à la question des confrères pourquoi a-t-elle choisi ce site historique pour organiser un culte qu’elle devait déclarer ainsi. Qu’est-ce qu’un phare ? Le Robert le définit en ces termes « une tour élevée sur une côte ou sur un îlot, munie à son sommet d’un feu qui guide les navires ». Sur un véhicule, c’est un feu à longue portée pour offrir la meilleure visibilité la nuit au conducteur.

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