Publié dans Société

Troubles et maladies mentaux - L’accès aux soins reste difficile !

Publié le jeudi, 29 février 2024

« La plupart des individus présentant des troubles mentaux n’ont pas accès à des soins efficaces ». Pourtant, les statistiques, bien que disparates, sont alarmantes en matière de troubles mentaux, de maladies mentales et d’épilepsie. Selon les informations recueillies, 23,4 % de la population malagasy ont des troubles mentaux. 47 % de la population dans la ville d’Antananarivo en souffrent, selon les résultats d’une étude réalisée en 2021. Les habitants âgés entre 15 et 25 ans en sont les principaux concernés. Cependant, le coût des soins semblent exorbitant, hors de portée de tout le monde. Une consultation relative à la santé mentale se facture entre 25.000 et 40.000 ariary. Ceci d’autant plus que les soins en santé mentale et ceux de l’épilepsie sont toujours classés « spécialisés ». A cela s’ajoute la nécessité d’un soutien psychosocial pour les patients, tant par leurs proches que les spécialistes. Le traitement et l’accompagnement psychologique durent des années, ce qui augmente les dépenses. De nombreux patients interrompent le traitement, faute de moyens.
Formation et réinsertion
La santé mentale se manifeste sous 3 formes, selon l’ONG Humanité et Inclusion (HI), à savoir la santé mentale positive, la détresse psychologique et les troubles mentaux. La première manifestation concerne la relation avec son corps et avec les autres. La détresse psychologique étant, quant à elle, réactionnelle. Certaines personnes peuvent vivre avec. Quant aux troubles et maladies mentaux, ceux qui les subissent en souffrent. Toutefois, ils endurent des discriminations et exclusions dans la plupart des cas. Raison pour laquelle le projet « Hifali » de HI mise sur la lutte contre l’exclusion de ces personnes ou encore sur l’insertion socioéconomique après leur guérison. Des formations professionnelles sur la fabrication de savon artisanal, la mécanique automobile, etc., ont été dispensées aux patients résidant à Antananarivo et Mahajanga. Certains d’entre eux sont actuellement opérationnels.
D’un autre côté, le projet « Hifali » a dispensé une formation pour environ 50 acteurs œuvrant dans la santé mentale. En perspectives, un curriculum en la matière, actuellement en élaboration, sera accessible pour les communautés, à l’exemple des agents communautaires, les travailleurs sociaux, les paramédicaux, les chorales, etc., à en croire Eugène Randriamampionona, chef dudit projet. Seule la Faculté de médecine aborde le sujet en ce moment.
Recueillis par P.R.



Rendez-vous du REMAPSEN
« Santé mentale et épilepsie : contextes et perspectives à Madagascar ». Tel a été le thème du rendez-vous du REMAPSEN Madagascar (Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement), lequel s’est tenu hier au siège de l’Ordre des journalistes de Madagascar (OJM), sis à Ambohidahy. Une occasion d’informer et de s’informer sur ces deux sujets, depuis la prévention jusqu’au soutien psychosocial, en passant par la prise en charge. Deux spécialistes, composés d’un neurologue et d’une psychiatre, ainsi qu’un chef de projet de réinsertion et un chef de service de la santé mentale auprès du ministère de la Santé publique sont intervenus à propos de ces sujets pendant deux heures. L’objectif étant de susciter un changement de comportement de la communauté à l’égard des personnes atteintes de troubles mentaux ou d’épilepsie.
Faut-il noter que le REMAPSEN Mada regroupe une trentaine de journalistes engagés dans la promotion de la santé et de l’environnement.



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Editorial

  • Visite d’Etat
    Le pays s’apprête à accueillir une visite d’Etat. Dans une ambiance effervescente, la Grande île se prépare à recevoir sur le sol malagasy, en visite d’Etat, le Président français Emmanuel Macron le 23 avril. Ce sera le 5ème voyage officiel d’un Chef d’Etat français à Madagasikara mais il s’agit cette fois-ci d’une visite d’Etat. On entend par « visite d’Etat, un voyage officiel d’un Chef d’Etat souverain dans un pays souverain suite à l’invitation officielle du Chef d’Etat d’un pays souverain. C’est le plus haut niveau protocolaire d’un voyage officiel qu’effectue un Chef d’Etat à l’extérieur. Selon le protocole français en matière de visite ou voyage du Chef d’Etat, il existe trois sortes de voyage : le voyage officiel (d’Etat éventuellement), le voyage de travail et le voyage privé. Le général de Gaulle effectua un voyage officiel à Madagasikara en 1958. Il ne s’agissait pas d’une visite d’Etat du fait…

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