La méthode Fukuoka, également appelée structure de décharge semi-aérobie, accélère la décomposition des déchets en y apportant de l'air à l'intérieur. Hier, une visite a été effectuée à la décharge d'Andralanitra.
Les chercheurs japonais, conduits par Yasushi Matsufuji, ont effectué une démonstration sur cette méthode. Connue pour son système de décharge semi-aérobie, la méthode Fukuoka a été développée conjointement par la ville et l'université de Fukuoka dans les années 1970. Cette méthode facilite l'entrée de l'air extérieur par des drains de récupération des lixiviats posés en fond de casier. La décomposition des déchets est accélérée par l'activation de micro-organismes sur le lit de déchets, ce qui inhibe l'émission de substances dangereuses telles que le méthane et stabilise la décharge afin d'éviter les effondrements. Cette méthode coûte moins cher et pourrait bien évidemment être appliquée à la décharge d’Andralanitra.
Par contre, le ministre de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène, Fidiniavo Ravokatra, a annoncé que ce n’est qu’une solution temporaire. Un projet de recherche de nouvelles décharges est déjà en cours. Celles-ci devront être vulgarisées pour suivre les normes, a-t-il indiqué.
En rappel, le projet va s'étendre jusqu’en 2026. Jusqu’en septembre 2024, la Commune urbaine d'Antananarivo recevra du Japon 32 camions multi-bennes, 6 camions-bennes, 1 bulldozer, 2 excavateurs, 189 bacs à ordures, 2 pick-up, 6 motos tout-terrain et un magasin d’outils de réparation et de pièces de rechange.
Anatra R.