Publié dans Société

Vol dans une entreprise franche - Aveux sous la menace d’un chômage technique

Publié le vendredi, 05 avril 2024

175 millions ariary ! Telle est la perte liée au vol de fil à coudre industriel de 596 kg, matériel introuvable dans le pays, une perte qui a sérieusement compromis des postes au sein d'une entreprise franche, filière textile implantée à Tanjombato. Depuis le 15 mars dernier, jour où le Parquet a terminé leur déferrement, 11 suspects dans l'affaire, tous des membres du personnel de cette société croupissent actuellement derrière les murs de la prison, en attendant qu'ils soient prochainement jugés. Nous y reviendrons encore.

Le propriétaire de nationalité étrangère est alors monté au créneau. Pour trouver la lumière sur cet important vol, il a fallu pour ce dernier brandir la menace d'un chômage technique au personnel si le matériel n’est pas retrouvé. Entretemps, il a porté plainte pour vol auprès de la brigade de Gendarmerie à Andoharanofotsy, le 12 mars dernier. Cette dernière a aussitôt démarré une enquête. Il s'est ensuivi une succession d'arrestations. Après que la Gendarmerie a finalement bouclé son enquête, les suspects ont été placés sous mandat de dépôt à Antanimora, depuis le 15 mars dernier.

On peut dire que la crainte et peur de perdre leurs postes ont poussé ces employés en cause à dire finalement la vérité. « En réalité, les suspects ont été alors conduits à se dénoncer. Durant leur interrogatoire, ils ont tous fait un aveu », déclare en substance une source au niveau de ladite brigade.

Un travail à la chaîne

Les suspects ont commis leur sale coup lors d'un jour férié, selon les enquêteurs. Et il s'agissait d'une complicité associée à un travail à la chaîne. A la lumière de ces faits, c'est le gardien qui a fait introduire les voleurs dans le local.

De son côté, le magasinier, qui détient la clef, a aidé également à évacuer le matériel convoité tandis que le chauffeur a pour mission de l'acheminer vers le receleur. Enfin, le maintenancier a coupé l'électricité à l'endroit, afin que les caméras de surveillance ne puissent pas filmer la scène du déroulement du vol. Affaire à suivre.

 

Franck R.

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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