Publié dans Société

Lutte contre la traite des êtres humains - Focus sur les femmes victimes de violences 

Publié le vendredi, 05 juillet 2024

A Madagascar, la lutte contre la traite des êtres humains prend une nouvelle dimension grâce à une initiative de l'Organisation non gouvernementale « Women Lead Movement Madagascar » (WLM Madagascar). En collaboration avec le Bureau national de lutte contre la traite des humains (BNLTEH), l'organisation a lancé le projet « Elatra », visant à former des journalistes pour qu'ils puissent mieux couvrir et combattre ce phénomène méconnu mais rampant.  Selon Rasamimanana Riambelo Onjaniaina, directrice de WLM Madagascar, « les femmes victimes de violences et de violations des droits humains sont au cœur du projet "Elatra" ». 

150 parmi ces femmes ont déjà bénéficié de formations destinées à les réinsérer dans la société et à leur redonner confiance. « L'une des tâches primordiales est de renforcer la confiance de ces femmes en elles-mêmes pour qu'elles puissent postuler à des emplois décents et respectant les droits de l'Homme », a-t-elle ajouté. La formation des journalistes a débuté avant-hier et se poursuit hier. Elle s'inscrit dans une démarche plus large de sensibilisation et de mobilisation contre la traite des êtres humains. En effet, ce fléau, bien que sous-estimé, prend de nombreuses formes à Madagascar, allant de l'exploitation des travailleurs domestiques, aux enfants utilisés dans des vidéos pornographiques. Selon Ramahandrisoa Eric, secrétaire exécutif du BNLTEH, « chaque année, pas moins de 90.000 vidéos pornographiques mettant en scène des adolescents malagasy sont produites et diffusées ». 

La traite des êtres humains, définie par le Code pénal comme « l'enregistrement, le transport, la relocalisation, l'hébergement ou l'accueil de personnes par la menace, la force, la coercition, l'extorsion, la fraude, la tromperie ou l'abus de pouvoir », reste un problème endémique. Les Régions les plus touchées incluent Nosy Be, Andapa, SAVA et DIANA, où les femmes sont souvent victimes de trafics liés à l'immigration. Les enfants vivant dans des zones rurales autour de la Région d’Analamanga et celle d'Amoron i Mania, amenés à travailler dans la capitale, subissent également des formes d'esclavage moderne. La coopération entre les journalistes, la société civile, le secteur privé et les autorités est importante pour combattre efficacement ce fléau. « A l'issue de cette formation, nous espérons élaborer une stratégie solide pour lutter contre la traite des êtres humains », a conclu Ramahandrisoa Eric.

 

Carinah Mamilalaina

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Editorial

  • Des fondamentaux
    Que la commémoration de la Journée internationale de la non-violence, le 2 octobre 2025, nous soit offerte pour revisiter les fondamentaux de la démocratie et de l’Etat de droit. En guise de préalable, il nous est obligé de noter que le rappel des principes de la démocratie et de l’Etat de droit n’est pas l’apanage unique d’un seul courant d’idée ou d’un camp par rapport au pouvoir en place. Tout le monde, tout citoyen, conscient de la nécessité de faire appliquer strictement les fondamentaux de la démocratie et de l’Etat de droit ont le sacré devoir de tirer la sonnette d’alarme en cas de violation caractérisée.

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