Publié dans Société

Pornographie - 90.000 vidéos vendues par an viennent de Madagascar !

Publié le dimanche, 07 juillet 2024

« Jeune et pornographie : Madagascar affronte ses démons ». En référence à la lutte contre la violence basée sur le genre (VBG), Madagascar ne fait pas encore l’objet d'une grande mobilisation d’ampleur contre la traite des êtres humains. Il s’agit pourtant d’un fait banal dans la Grande île, lequel se présente sous plusieurs formes. La pornographie en fait partie. D’après une source digne de foi auprès du service de cybercriminalité de la Police nationale, Madagascar envoie 90.000 vidéos pornographiques sur le marché international, tout cela via l'adresse IP (« Internet Protocol Adress ») attribuée à chaque appareil connecté. Des jeunes malagasy, âgés de 14 à 19 ans, vendent des vidéos impudiques, évaluées de 5 à 10 euros par film court. L’Europe étant le principal destinataire, à en croire notre source.

Ce phénomène n’est pas nouveau, mais la difficulté économique du pays l’a considérablement amplifié. C'est une forme de prostitution juvénile punissable par la loi. Madagascar se lance dans une nouvelle lutte qui a été toujours considérée comme tabou et intouchable. Dans le pays, la loi relative à ces infractions semble caduque car les mafias s’en sortent souvent avec des peines légères. 

Une forme de traite des êtres humains

Le Bureau national de lutte contre la traite des êtres humains (BNLTEH), un organisme rattaché à la Primature, a décidé d’affronter ce gros problème. « La traite des êtres humains menace la génération future de notre pays. Pourtant, il s’agit d’un phénomène banal mais peu connu des malagasy par rapport à la VBG. L’exploitation des enfants en les envoyant quémander dans les rues pour de l’argent est un exemple concret. A cela s’ajoutent l’exploitation sexuelle et la prostitution, l’abus d’autorité ou d’une situation de vulnérabilité, l’offre ou l’acceptation d’un paiement ou d’un avantage pour obtenir le consentement d’une personne ayant autorité sur une autre aux fins d’exploitation. Celle-ci comprend au minimum la mise à profit 

de la prostitution d’autrui ou d’autres formes d’exploitation sexuelle », explique Eric Ramahandrisoa, secrétaire exécutif du BNLTEH. L’objectif consiste à faire une grande mobilisation de tous les décideurs et parties prenantes pour mettre un frein à ces pratiques. Un renforcement de capacité axé sur la lutte contre la traite des êtres humains avec les médias a été organisé la semaine dernière afin de faire écho dans tout le pays, ainsi qu’au niveau international.

 

E.F. 

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Editorial

  • Et l’agriculture !
    Le ministère de l’Agriculture existe-t-il encore ? Ou bien fonctionne-t-il encore ? Autrement, le ministre titulaire du portefeuille est-il encore là ? De deux ou trois choses. Un, il évite le bling-bling, les caméras et travaille discrètement et … efficacement. Deux, ou on l’ignore et il s’efface. Trois, il somnole quelque part. C’est tout juste si on connait son nom ! S’il est un département ministériel ayant une place et un rôle de tout premier plan pour ne pas le dire crucial et stratégique dans cette lutte contre la misère à laquelle le pays tout entier se trouve engagé, c’est bien le ministère de l’Agriculture et de l’élevage. Tous les efforts pour atteindre l’autosuffisance alimentaire, le combat numéro un de Madagasikara, ont pour fondement initial l’agriculture. Il est loin, très loin le temps où l’agriculture fut le fleuron de l’économie nationale tout comme la compagnie Air-Mad, l’image forte et la…

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