Ce phénomène n’est pas nouveau, mais la difficulté économique du pays l’a considérablement amplifié. C'est une forme de prostitution juvénile punissable par la loi. Madagascar se lance dans une nouvelle lutte qui a été toujours considérée comme tabou et intouchable. Dans le pays, la loi relative à ces infractions semble caduque car les mafias s’en sortent souvent avec des peines légères.
Une forme de traite des êtres humains
Le Bureau national de lutte contre la traite des êtres humains (BNLTEH), un organisme rattaché à la Primature, a décidé d’affronter ce gros problème. « La traite des êtres humains menace la génération future de notre pays. Pourtant, il s’agit d’un phénomène banal mais peu connu des malagasy par rapport à la VBG. L’exploitation des enfants en les envoyant quémander dans les rues pour de l’argent est un exemple concret. A cela s’ajoutent l’exploitation sexuelle et la prostitution, l’abus d’autorité ou d’une situation de vulnérabilité, l’offre ou l’acceptation d’un paiement ou d’un avantage pour obtenir le consentement d’une personne ayant autorité sur une autre aux fins d’exploitation. Celle-ci comprend au minimum la mise à profit
de la prostitution d’autrui ou d’autres formes d’exploitation sexuelle », explique Eric Ramahandrisoa, secrétaire exécutif du BNLTEH. L’objectif consiste à faire une grande mobilisation de tous les décideurs et parties prenantes pour mettre un frein à ces pratiques. Un renforcement de capacité axé sur la lutte contre la traite des êtres humains avec les médias a été organisé la semaine dernière afin de faire écho dans tout le pays, ainsi qu’au niveau international.
E.F.