Publié dans Société

Exploitation sexuelle en ligne - Facebook, un danger imminent !

Publié le lundi, 12 août 2024

La prostitution en ligne gagne de l’ampleur à Madagascar, avec les nombreux groupes publics ou privés qui sont actifs, ainsi que des nombreux abonnés. L’exploitation sexuelle des mineurs est également en expansion. Et Facebook constitue le réseau social le plus utilisé pour ce faire, selon le rapport final sur l’analyse de la situation sur les abus et exploitations sexuelles des enfants en ligne. Les abus vis-à-vis des mineurs sont en recrudescence ces quatre ou cinq dernières années, selon l’Organisation non gouvernementale ECPAT France. Pourtant, les signalements sont rares, selon les informations recueillies. La situation est alarmante tant pour le pays que pour l’avenir des enfants malagasy. En fait, 56.000 vidéos pédopornographiques viennent de Madagascar, selon le résultat d’une enquête menée par cette ONG membre du réseau ECPAT International. Celle-ci a pour mandat de lutter contre l’exploitation sexuelle des enfants, en France et à international. Autrement dit, Facebook constitue un danger imminent pour la jeunesse malagasy, notamment les mineurs qui y sont abonnés.

D’après le docteur Irène Razafindranoro, consultante au sein de ladite ONG, « plusieurs manières peuvent être à l’origine des abus sexuels, hormis Facebook, si l’on ne cite que les mauvaises influences des camarades ou encore le manque, voire l’absence des contrôles parentaux sur les appareils téléphoniques de leurs enfants ». « La situation est alarmante pour Madagascar. Chacun doit prendre des mesures draconiennes pour le contrôle de nos jeunes afin d’éradiquer ce fléau face aux "groomers". Ces derniers étant des personnes qui cherchent à contacter des mineurs sur le Net, dans le but ultime d'avoir avec eux un contact sexuel », explique-t-elle. Et d’ajouter : « tout commence par une simple photo, suivie d’un message pour amadouer les victimes jusqu’à une rencontre physique ». Tous les comptes Facebook des mineurs devront être partagés avec leurs parents, pour faciliter les contrôles parentaux. De logiciels « Antiporn » devront également être installés sur les téléphones mobiles des mineurs, en particulier si leurs parents les laissent se connecter librement.
Un atelier de deux jours s’est tenu à Ambohidahy les 7 et 8 août derniers, destiné aux journalistes malagasy. La rencontre s’est focalisée sur le renforcement de capacité des acteurs dans la prévention et la réponse face aux abus et l’exploitation sexuelle des enfants en ligne. L’objectif était d’avoir une approche de sensibilisation sur des données probantes afin d’informer les enfants et les adultes quant aux actions efficaces à entreprendre face aux abus et à l’exploitation sexuelle  des enfants en ligne (AESEL). L’atelier a été organisé par l’ECPAT France, en partenariat avec le fonds public « End Violence Against Children » et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), son partenaire financier.
E.F. / P.R.

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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